Delphine Jubillar : L’affaire prend une tournure inattendue, une décision attendue depuis longtemps est tombée
Cédric Jubillar sera renvoyé devant la cour d’assises pour le meurtre de son épouse, Delphine Jubillar.
Cédric Jubillar renvoyé devant la cour d’assises
Déjà quatre ans que Delphine Jubillar a disparu. Pour autant, l’enquête n’a pas beaucoup avancé depuis. Pas de changement non plus du côté de Cédric Jubillar, qui continue de nier son implication dans la disparition de son épouse. Celui-ci affirme ne pas savoir où elle se trouve, comme le reste de son entourage.
Placé en détention depuis le 18 juin 2021, le père de famille va toutefois faire l’objet d’un renvoi devant la cour d’assises. L’occasion pour lui de — peut-être – se décider à changer de version. Si l’initiative du parquet de Toulouse n’est plus un secret, la date du procès reste encore inconnue.
Quoi qu’il en soit, s’ils n’ont ni preuves, ni témoins, ni scène de crimes, les enquêteurs sont persuadés de la culpabilité du mari. Peu avant sa disparition, Delphine Aussaguel — épouse Jubillar – avait indiqué son envie de divorcer. Une décision qui a entraîné des tensions au sein du couple, comme l’indique un des enfants. En effet, ce dernier affirme avoir surpris une violente dispute le soir de la disparition de la jeune infirmière.
Ces éléments qui accablent le suspect
De curieuses conversations téléphoniques soulèvent également des questionnements. Notamment un échange enregistré le 18 janvier dernier entre un détenu et sa mère. Celui-ci y évoquait le nom de trois personnes citées au cours de l’enquête. Et la mère de conclure : « S’ils savaient ». Une conversation dont la teneur soulève de nouveaux doutes…
Parmi les autres preuves qui accableraient Cédric Jubillar, sont évoqués « les témoignages qui font état du caractère impulsif et violent du suspect, les lunettes brisées de l’infirmière retrouvées dans la maison, les analyses téléphoniques qui démontrent une utilisation inhabituelle du smartphone de Cédric ». Bref, autant d’éléments qui seraient la preuve de sa culpabilité.
Par ailleurs, les magistrats affirmaient qu’au cours de ses différentes auditions, le père de famille « n’avait cessé de mentir […], d’éluder les questions gênantes, notamment en prétextant avoir perdu la mémoire, de modifier ses versions en s’adaptant aux éléments d’investigations rapportés et en rejetant la faute sur les autres, qui soit se trompent, soit sont contre lui s’ils ne vont pas dans son sens ». Affaire à suivre.