Décès d’Émile : le garçonnet transporté ou décédé sur les lieux ? Un expert répond
Interrogé par Le Parisien, le médecin légiste Bruno Frémont a partagé ses théories concernant les circonstances du décès du petit Émile.
Décès d’Émile : ces éléments qui questionnent
La découverte des ossements du petit Émile a fait l’effet d’une bombe. Et si elle a relancé l’enquête, elle n’a pas manqué de surprendre. Pour cause, les restes du garçonnet ont été retrouvés dans une zone déjà fouillée par les bénévoles et les enquêteurs. Ces derniers avaient même fait appel à la brigade cynophile pour leur venir en aide, sans succès.
Désormais, une question se pose : le corps d’Émile était-il là depuis le départ ou a-t-il été transporté après coup ? C’est ce qu’essaient d’établir les enquêteurs depuis quelques jours. Une entreprise compliquée, d’autant qu’il s’agit de tirer des conclusions à partir d’ossements.
Interrogé dans les colonnes du Parisien, Bruno Frémont, médecin légiste connu pour ses contributions majeures à l’identification majeure des soldats de la Première Guerre mondiale, a fait part de ses hypothèses.
Les théories des experts
Concernant la piste de l’animal sauvage qui aurait déplacé le corps, Bruno Frémont se montre sceptique. « Je n’y crois pas. Ils n’aiment pas l’odeur de l’Homme et ne s’en approchent qu’une fois qu’elle a disparu, lorsque le cadavre est dégradé », explique-t-il, tout en précisant qu’aucune piste ne devait être mise de côté pour le moment.
Il explique encore que si les ossements étaient présents là dès le départ, ils ne laisseraient pas la même empreinte dans le sol que s’ils avaient été bougés. Un élément crucial qui contribuera à identifier la cause du décès du garçonnet.
Cette dernière pose aussi problème pour le moment. En effet, Émile aurait pu décéder par inanition, hypothermie ou encore par accident, comme le souligne Jacques Dallest, magistrat honoraire et expert en affaires non résolues. Reste à savoir ce que tous les éléments identifiés sur le lieu de la découverte donneront comme indices aux enquêteurs.