Aucun proche ne s’étant manifesté, une dame de 89 ans décédée depuis février, n’est toujours pas enterrée
C’est une histoire tout simplement incroyable que nous rapportent nos confrères du Parisien. En effet, alors qu’une dame de 89 ans est décédée depuis février 2022 dans une clinique privée, il s’avère que cette dernière n’a toujours pas été enterrée, aucun proche ne s’étant manifesté.
Deux proches voisins ont donc souhaité organiser une collecte en faisant du porte-à-porte dans sa résidence et ont réussi à collecter mille euros afin de lui offrir un enterrement « décent ».
« Le Chef de village » de son quartier remue ciel et terre pour lui offrir un enterrement décent
« Si Monsieur et Madame C. viennent me voir, laissez-les passer. Nous n’avons pas la même couleur de peau, pourtant, ils sont de ma famille ».
Nicole Lemaitre, une habitante de Villejuif de 89 ans, avait bien précisé, alors qu’elle était allongée sur son lit d’hôpital dans le Val-de-Marne, en ce Nouvel an 2022, qu’il était important que l’on laisse ses voisins et amis lui rendre visite. Admise pour une fracture à la hanche, elle s’est malheureusement éteinte sur ce lit de la clinique des Tournelles à L’Haÿ-les-Roses le 12 février. Elle ne reverra jamais Badara, et son épouse, partis au Mali.
Triste fin, mais le destin a donné au couple une chance de se rattraper. En effet, comme le révèlent nos confrères, depuis son décès le 12 février, cette vieille dame n’a pas pu être enterrée, aucun de ses proches ne s’étant manifesté. Et Badara, que l’on surnomme le « chef du village » dans son quartier, fait depuis tout son possible pour pouvoir offrir à cette charmante dame un enterrement décent.
« Je fais ça pour le lien qu’on avait. ».
« C’est scandaleux de laisser une dame ainsi »
En réalité, c’est notamment à cause d’un manque d’argent que sa dépouille se trouve toujours dans une entreprise de pompes funèbres, à Chevilly-Larue. Un comble pour le couple de voisins qui affirme que cette dame « a pris soin des autres toute sa vie ». Infirmière puis ensuite assistante sociale, Nicole Lemaitre avait quitté sa Bourgogne natale afin d’exercer son métier dans des hôpitaux franciliens. Divorcée depuis fort longtemps, Nicole avait néanmoins une fille. Mais visiblement, impossible de la joindre.
La vieille dame et « le chef du village » s’entendaient à merveille, comme en témoignent d’ailleurs, selon nos confrères, un grand nombre de vidéos, photos et écrits. D’ailleurs, c’est le nom de Badara qui figure sur une demande de devis faite auprès des pompes funèbres.
« J’avais demandé deux devis, mais dans les deux cas plusieurs milliers d’euros à régler. Comment puis-je faire ? »
Début juillet, le couple a donc pris l’initiative de faire du porte-à-porte dans la cité, afin de récolter des dons. « On a récolté mille euros ». Mais comme vous pouvez l’imaginer, cela est loin d’être suffisant. La voisine a donc pris l’initiative de faire un nouvel appel aux dons.
« Ce que nous désirons à présent, c’est l’enterrer dignement. Nous refusons qu’elle termine ainsi dans une fosse commune ».