Affaire Jubillar : Ce nouveau rebondissement dans l’énigme de la couette
Un an après la disparition mystérieuse de Delphine Jubillar, les enquêteurs continuent de mener les investigations. Cédric Jubillar, principal suspect dans cette affaire, a déjà fait preuve de plusieurs incohérences dans son récit et dans ses actes. Pour les gendarmes, comme pour le procureur de la République de Toulouse, certains événements ne collent pas.
D’ailleurs, il se pourrait que des témoignages aient été volontairement faussés. C’est notamment le cas pour cette histoire de couette. Une couette passée à la machine par le suspect quelques minutes avant que les forces de l’ordre n’arrivent le 16 décembre 2020.
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Affaire Jubillar : Pourquoi Cédric a mis la couette à laver cette nuit-là ?
Cette fameuse couette a été un premier indice pour les gendarmes. En effet, le soir de la disparition de Delphine Jubillar, Cédric a mis à laver la couette du lit conjugal. Seulement quelques minutes avant l’arrivée des forces de l’ordre sur place. Un contexte surprenant qui a directement éveillé les soupçons de tous.
Cette nuit-là, Cédric Jubillar avait d’ailleurs un comportement très étrange. Il ne semblait pas pressé de retrouver sa femme, jouait aux jeux vidéo alors que les chercheurs faisaient leur travail et était vêtu d’un pyjama, visiblement plus prêt à aller se coucher qu’à chercher Delphine.
« Quand ils arrivent sur place à 4 h 50, les gendarmes trouvent Cédric Jubillar occupé à déclencher une machine à laver dans laquelle se trouve la couette du lit sur lequel elle dormait. Cela se passe dans un contexte incongru et ça se situe dans une habitation où l’état d’entretien est négligé. On ne voit pas l’intérêt » , expliquait ainsi le procureur de la République de Toulouse.
Gendarmes, le procureur, le suspect… Plusieurs incohérences
Cependant, un nouvel élément vient mettre à mal cette version des faits… En effet, une gendarme chargée de cette enquête a donné un tout autre témoignage : « Pour moi oui, il mettait du linge dans la machine à laver. Mais je n’ai pas vu ce qu’il mettait dans la machine » . La gendarme assure ainsi que la machine ne tournait pas à ce moment-là et que la présence d’une couette n’est pas confirmée. D’ailleurs des photos prises sur les lieux le 16 décembre montrent cette fameuse couette dans le salon et non dans la machine…
D’après les dernières informations, cette couette a en réalité été lavée entre le 16 et le 17 décembre, soit après le passage des gendarmes au domicile du couple. Les chiens ont uriné dessus, d’après Cédric.
Autre incohérence dans ce récit : Le podomètre du téléphone portable de Cédric Jubillar. D’après le procureur de la République de Toulouse, celui-ci n’indiquait que 40 pas pour avoir cherché sa femme. Un chiffre qui a semblé suspect sur le moment. Cependant, il s’avère que son téléphone a récemment révélé tout autre chose. En réalité, 255 pas ont été effectués entre 4 h du matin (lorsqu’il appelle les gendarmes) et 5 h du matin (lorsque les gendarmes arrivent au domicile).
La couette de l’affaire Jubillar, le nombre de pas… Le procureur aurait-il menti pour incriminer Cédric ? Un des avocats du suspect le pense bien et compte d’ailleurs se retourner contre le procureur pour faux témoignages. Affaire à suivre.
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