« Hécatombe » pendant une cure de jeûne : une femme retrouvée morte
Le 12 août dernier, une femme de 44 ans est décédée alors qu’elle participait à une cure de jeûne hydrique en groupe. Des participants ont été interrogés par France Inter, et dénoncent des conditions inadmissibles. Les curistes remettent en cause l’encadrement et pointent du doigt la négligence des organisateurs.
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Un encadrement lors de la cure qui laisse à désirer
Une information judiciaire a été ouverte pour homicide volontaire, après le décès d’une femme de 44 ans, le 12 août. Elle participait à un jeune hydrique en Indre-et-Loire. Ce jeune consiste à ne pas s’alimenter, et à ne boire que de l’eau durant une période donnée. Dans le cadre de ce stage, le jeûne durait 42 jours.
Deux participants ont pris la parole auprès de France Inter et ont dénoncé les conditions de cette cure. « On est vraiment livrés à nous-mêmes » confie Jean. Les deux hommes assurent d’ailleurs que la femme morte s’était plainte de douleurs à la poitrine.
Jean explique qu’un point quotidien est fait le matin pour surveiller les constantes des jeûneurs. Un rendez-vous auquel la femme de 44 ans était souvent absente. « Quand on ne venait pas parce qu’on n’était pas bien – la première semaine de jeûne est assez dure –, aucun des organisateurs ne prenait de nos nouvelles » révèle le participant.
Des participants parlent d’une hécatombe
D’après Jean, plusieurs participants ont souffert durant cette cure : « Au bout de quelques jours, pendant ce stage, c’était un peu l’hécatombe : les gens étaient dans un état de fatigue, voire d’extrême fatigue, certains avaient envie de vomir toute la journée, même l’eau. L’organisateur ne s’est jamais occupé d’eux« .
Un autre participant pointe lui aussi du doigt un défaut d’organisation : « Il y avait une femme qui était gravement malade du foie. L’équipe lui disait de continuer à jeûner, mais elle était mal, je l’ai vue figée par terre, j’ai fini par contacter sa famille pour qu’elle vienne la chercher. »
Une autopsie a été réalisée, afin de déterminer les causes et les circonstances exactes du décès. « Nous sommes dans l’attente d’éléments complémentaires mais il n’y a pas de traces indiquant l’intervention d’un tiers » a expliqué le parquet.
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