Une spéléologue perd la vie dans une grotte lors d’une sortie scolaire
La sortie scolaire d’un groupe de collégiens d’Isère a viré au drame le jeudi 5 mai. L’une des guides de spéléologie qui les accompagnait est décédée suite à une montée des eaux imprévue.
Elle décède en portant secours à un élève
Situées près de Grenoble, les Cuves de Sassenage font partie des meilleurs spots pour les spéléologues en herbe. Malheureusement, le groupe de collégien en visite dans la journée du 5 mai a dû faire face à des intempéries imprévues. La montée subite des eaux s’est produite en fin de matinée.
« Il était prévu que les groupes sortent vers 12 h 15, mais, alors qu’ils avançaient vers la sortie, l’eau a commencé à monter dans les galeries, le flux s’accélérant de façon exponentielle« , confie un secouriste au Dauphiné libéré. Les quatre guides de spéléologie et l’enseignante ont fait sortir les élèves de la grotte en priorité. Ils ont finalement pu être secourus aux alentours de 23 heures, après une longue opération de sauvetage.
Le corps de l’une des spéléologues a été retrouvé sans vie. Éric Vaillant, le procureur de Grenoble, confirme que Sabine Lorne est décédée en sauvant l’un des élèves. Âgée de 55 ans, cette professionnelle était expérimentée. La terrible nouvelle suscite une vive émotion chez tous les passionnés de cette activité. Une enquête a été ouverte pour clarifier les circonstances de l’accident mortel.
Malgré les moyens mobilisés par le GRIMP38 du @sdis38 et le @SpeleoSecours38, Sabine Lorne, monitrice, nous a quittés. Son courage et ses compétences auront permis de mettre les collégiens en sécurité.
Toutes mes condoléances vont à sa famille et à ses proches. https://t.co/ymFerrrzRd
— Jean-Pierre BARBIER (@JPBARBIERISERE) May 6, 2022
Spéléologie : une pratique risquée ?
C’est la hantise des claustrophobes. Pourtant, certains trouvent leur passion en allant sous terre dans des coins inexplorés et souvent très étroits. La spéléologie est une pratique comptant environ 15.000 adeptes en France. L’association Spéléo secours français, relève qu’en moyenne, ils interviennent une vingtaine de fois par an pour secourir des victimes. En revanche, il y a peu d’accidents mortels.
Les spéléologues font bien attention à ne pas se mettre dans des conditions périlleuses. Pour cela, ils vérifient toujours leur équipement, mais aussi les conditions météorologiques. La pluie représente un danger, car il y a un risque de crue. C’est malheureusement ce qui a coûté la vie à cette guide, pourtant expérimentée. En 2018, treize enfants thaïlandais étaient restés bloqués quinze jours dans une grotte à cause des intempéries.