Un pyromane brule des tentes de SDF pour « nettoyer le quartier »
Dans la nuit de mercredi 27 avril au jeudi 28 avril, un homme de 52 ans a été interpellé. L’individu est soupçonné d’avoir provoqué sept incendies à Paris. Le quinquagénaire brûlait notamment les tentes de SDF, ainsi que des véhicules.
Un SDF frôle la mort lors de l’incendie de sa tente
Le 8 avril dernier, un SDF de 36 ans a frôlé la mort dans le XIe arrondissement de Paris. Sa tente prend feu alors qu’il est à l’intérieur, l’homme n’a eu que quelques secondes pour éviter le pire. Suite à cet incendie, les policiers de la brigade d’enquêtes d’initiative du XIe débutent leurs investigations.
La victime n’a rien vu, rien entendu. L’homme a simplement eu le temps de s’échapper des flammes. La vidéosurveillance n’apportera pas de réponse non plus. Plusieurs SDF du quartier sont alors interrogés. Mais cela ne donne rien. Les policiers parviennent en revanche à remonter à un fait antérieur. Le premier incendie de tente remonterait au 29 mars.
Un mode opératoire semble se dessiner. Le pyromane n’agit qu’en pleine nuit. Le 11 avril, l’individu récidive en brûlant une tente boulevard Richard-Lenoir. Deux jours plus tard, un incendie de cartons est signalé dans le même quartier. Cette fois, la vidéosurveillance va permettre de distinguer le pyromane.
Le pyromane a récidivé à plusieurs reprises
Grâce aux vidéos, les policiers vont remarquer que l’homme boite mais ils n’ont toujours pas d’identité. Le 24 avril, de nouveaux incendies surviennent en pleine nuit. Deux voitures sont brûlées. Le 26 avril, une femme signale la présence d’un homme qui a disposé des palettes sous une voiture avant d’allumer son briquet.
Le pyromane a pris la fuite avant l’arrivée des policiers. Le lendemain, vers 4 heures du matin, l’homme récidive en mettant le feu à deux scooters et une trottinette. Grâce à un riverain, les forces de l’ordre connaissent désormais l’identité du fauteur de troubles.
L’homme de 52 ans est finalement interpellé alors qu’il allait mettre le feu à une voiture. Il a été placé en garde à vue pour dégradations volontaires de bien privé par substance incendiaire, et violence volontaire avec incapacité totale de travail de moins de huit jours. L’homme justifie ses actes par le quartier qu’il jugeait trop sale. Il souhaitait « nettoyer le quartier. »