Bois de Boulogne : une prostituée transgenre renversée par une voiture, meurt sur le coup
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C’est un drame qui s’est déroulé dans la nuit de jeudi à vendredi. Jessyca Sarmiento, une prostituée transgenre a été renversée par un véhicule au Bois de Boulogne. Le conducteur a pris la fuite. Est-ce un acte volontaire ?
©LUCAS BARIOULET – AFP
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Drame au Bois de Boulogne
Jessyca Sarmiento a été tuée vers 2h30 du matin par une Renault Clio avec trois personnes à bord. Cette dernière aurait délibérément foncé sur la victime qui marchait sur l’Allée de la Reine-Marguerite, avant de prendre la fuite. Une voiture suspecte aurait été retrouvée abandonnée dans le XXe arrondissement de Paris selon Le Parisien.
La victime était « une femme trans péruvienne, venue en France l’an dernier », confirme l’association de défense des droits des personnes trans, Acceptess-T. Ce drame fait référence au meurtre qui a eu lieu en août 2018. Il s’agissait également d’une prostituée transgenre péruvienne, Vanesa Campos, tuée par balle au Bois de Boulogne.
L’AFP Source confirme l’acte volontaire. Les travailleuses du sexe expriment leur colère lors d’un rassemblement.
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Les travailleuses du Bois de Boulogne visées par des attaques homophobes
La jeune femme essayait de se construire une nouvelle vie : « Le mois dernier, elle avait commencé à participer à nos cours de français, elle y était studieuse, appliquée, et généreuse, apportant à chaque séance le repas pour ses camarades. C’était ‘l’élément moteur du groupe’ selon son professeur ».
Vendredi soir, plus de 30 prostituées transgenres sont venues sur le lieu du drame pour rendre hommage à leur collègue. La présidente de l’association, Giovanna Rincon, est inquiète : « Ce qui nous amène ici, c’est la colère. Les pouvoirs publics traitent la situation avec légèreté, nous sommes dans une situation de crise, les filles nous appellent tous les soirs pour nous dire qu’elles sont victimes de violences très graves ».
Veronica Castro, prostituée transgenre qui travaille également dans le Bois de Boulogne s’insurge : « C’est pas parce qu’on est étrangères, qu’on n’a pas de papiers, qu’on n’est pas des êtres humains. Même les animaux ne méritent pas ça ». En effet, SOS Homophobie a recensé 231 agressions physiques envers les personnes LGBT en 2018.
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