Un homme sous OQTF menace au couteau dans un bus des passagers, des contrôleurs et des policiers : il ne sera pas poursuivi après son arrestation !
À Bobigny, une agression survenue dans un bus a suscité de nombreuses interrogations, notamment concernant la réponse judiciaire apportée. Un homme de 24 ans, sans domicile fixe et sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), a été interpelé après avoir menacé les passagers et le personnel du véhicule avec un couteau.
Les faits se sont déroulés en pleine journée, près de la gare routière Pablo-Picasso en Seine–Saint-Denis. Malgré la gravité des actes, aucune poursuite judiciaire ne sera engagée contre l’agresseur. Ce qui soulève des questions parmi les habitants et les usagers des transports.
Un évènement qui crée l’inquiétude
Les faits se sont produits alors que le transport circulait tranquillement. Soudain, une personne armée d’un couteau de 20 centimètres a commencé à proférer des menaces à l’encontre des occupants. Des témoins présents sur place rapportent que l’individu, visiblement agité, aurait aussi insulté des gens en arabe.
Les contrôleurs de bus ont agi pour tenter de juguler la situation. Mais l’humain s’en est pris à eux, créant un climat de panique parmi les voyageurs.
Alertées rapidement, les forces de l’ordre sont intervenues pour évacuer les passagers en toute sécurité. Après une opération maitrisée, il a été neutralisé et interpelé sans que de graves conséquences soient à déplorer.
Toutefois, l’inquiétude reste présente, car ce type d’agression n’est pas isolé dans les transports en commun de la région parisienne. Les usagers sont confrontés à une recrudescence des incidents violents, notamment en Seine–Saint-Denis.
Un individu sous OQTF connu des autorités
L’homme interpelé était déjà connu des services de police, notamment pour des faits de vol et de vente à la sauvette. De plus, il était sous le coup d’une OQTF (obligation de quitter le territoire français). Ce dispositif administratif est prononcé à l’encontre des étrangers en situation irrégulière.
Les contraignant à quitter le pays dans un délai de 30 jours. Dans ce cas précis, l’agresseur avait dépassé ce délai et était également frappé d’une interdiction de retour sur le territoire français (IRTF).
’L’IRTF est un système qui s’ajoute à l’OQTF lorsqu’une personne ne respecte pas le temps imparti pour partir du pays. Ces deux mesures, combinées à son passé judiciaire, laissaient penser que l’homme serait inquiété pour cette nouvelle agression. Cependant, les autorités ont opté pour ne pas engager de poursuite pénale, une décision qui a surpris de nombreux observateurs.
Les réactions après l’absence de poursuites judiciaires
La décision de ne pas poursuivre l’assaillant a suscité des réactions mitigées. D’un côté, les syndicats policiers, par la voix d’Éric Henry, délégué national du syndicat Alliance Police nationale, ont exprimé leur incompréhension face à ce choix. Sur les réseaux sociaux, il a notamment partagé une photo du couteau utilisé lors de l’attaque ainsi qu’une vidéo de l’interpellation.
D’un autre côté, certains estiment que la situation administrative du provocateur, avec une OQTF et une IRTF, pourrait expliquer cette décision. Bien que cela ne semble pas satisfaire les victimes et les témoins de l’incident. Plusieurs plaintes ont été déposées par les personnes présentes, mais celles-ci n’ont pour l’instant pas donné lieu à des suites judiciaires.
L’affaire soulève donc la question des mesures administratives et de leur articulation avec les procédures judiciaires. Dans ce cas précis, le fait que l’agresseur soit sous l’OQTF a-t-il influencé le jugement des autorités de ne pas le poursuivre ? Les passagers du bus, les contrôleurs, ainsi que les forces de l’ordre directement impliquées dans l’arrestation, attendent des réponses claires sur la gestion de cet incident.