Après les gardes à vue, la famille d’Émile quitte mystérieusement leur maison
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Face à la pression médiatique et aux doutes grandissants, la famille du petit Émile a pris la décision qui s’impose.
Disparition et décès du petit Émile : le doute persiste
L’attention ne faiblit pas. Pourtant, cela fera bientôt deux ans que le petit Émile a disparu de la résidence secondaire de ses grands-parents, située dans le hameau du Haut Vernet (Haute-Garonne). Un fait divers marquant qui, aujourd’hui encore, soulève de nombreux questionnements. Si les ossements du garçonnet et quelques vêtements ont été retrouvés neuf mois plus tard, les circonstances de sa mort restent encore un mystère.
D’abord pointés du doigt par l’opinion publique, la famille d’Émile a su se faire oublier. Un retour au calme de courte durée. Les obsèques du petit garçon ont été l’occasion pour tous de mettre des visages sur les noms cités depuis plus d’un an : Marie et Colomban Soleil, ainsi que Philippe et Anne Vedovini.
Des membres de la famille qui ont pris soin de ne pas apparaître dans la presse, refusant de sacrifier leur tranquillité en cette période de deuil. C’était sans compter sur l’énorme rebondissement qui a marqué le mois de mars dernier.
La famille obligée de plier bagages
Contre toute attente et après des mois d’enquête, Anne et Philippe Vedovini ont été interpellés et placés en garde à vue avec deux de leurs enfants majeurs. Un revirement inattendu, d’autant que les doutes se dissipaient peu à peu autour de la famille. Plus que leur retour en salle d’interrogatoire, c’est le motif de leur interpellation qui révolte : « homicide volontaire » et « recel de cadavre »… De sérieux soupçons qui indiquent notamment que les enquêteurs n’ont pas écarté la piste du drame familial.
Relâchés au bout de plusieurs heures, les quatre adultes ne font l’objet d’aucune poursuite. Toutefois, la garde à vue a été l’occasion pour Philippe Vedovini de passer aux aveux. Réputé autoritaire et parfois violent, il a reconnu des coups assénés à ses enfants lors d’épisodes de colère. Un trait de caractère que confirment les élèves du pensionnat de Riaumont, où l’homme gérait la discipline dans les années 1990.
« Je me souviens d’un homme très sûr de lui, presque narquois. Il n’était pas imposant par la taille, mais par son attitude. Nous le craignions tous. […] il formait avec les autres prêtres une sorte de bande de caïds qui se sentaient tout permis. […] Il était humiliant aussi, et ça, psychologiquement, c’était presque aussi dur à supporter que les coups », rapporte notamment un ancien pensionnaire dans l’enquête d’Ixchel Delporte, Les enfants martyrs de Riaumont, parue en 2022.
Tous ces éléments à charge contre la famille ont sans doute motivé la décision de leur avocate. Cette dernière leur aurait en effet conseillé de faire leur valise et de quitter le domicile familial pour prendre la direction d’un lieu tenu secret. Une information révélée par La Provence.
