Confinement : des appels de dénonciation inondent les lignes des gendarmeries et des commissariats
Le confinement a fait naître un sentiment de peur et d’inquiétude chez de nombreux citoyens. Les dénonciations entre voisins deviennent fréquentes. Les gendarmeries et les commissariats sont inondés d’appels de « corbeaux ».
Des appels de dénonciation inondent les lignes des gendarmeries et de commissariats
Ces longues semaines de confinement semblent s’éterniser. Par la même occasion, cela mène certaines personnes à jouer les corbeaux et dénoncer son voisin s’il ne respecte pas le confinement.
Des citoyens interrogés dans la rue sont contre ses agissements. L’un d’eux explique : « Dénoncer ses voisins, ça rappelle de mauvais souvenirs, quand même. » Un autre confie : « Si quelqu’un a un mauvais comportement, j’irais pas le dénoncer. J’irai lui dire que c’est pas bien, c’est tout. »
Pourtant, cela fait plusieurs semaines que les policiers et les gendarmes reçoivent des appels au 17. Des comportements supposés contraires aux règles imposées par la crise sanitaire sont dénoncés par une hausse d’appels.
Une peur pourrait expliquer ces nombreux appels
Le maire de Saverne, Stéphane Leyenberger, explique ces comportements : « Je crois qu’il y a sans doute une peur que le confinement dure plus longtemps si tout le monde ne respecte pas la règle. » Il poursuit : « Quand on voit que soi-même, on essaye de respecter des règles et que à côté, elles ne sont pas respectées, il y a sans doute de la frustration qui s’exprime aussi. »
Ces dénonciations se produisent également sur les réseaux sociaux. Des internautes dénoncent, preuve à l’appui avec des photos des attestations de dérogation de sortie inscrivant des motifs multiples.
Bien que marginal, ces dénonciations montrent une frustration des citoyens face au confinement. Alors, que ce soit un acte de civisme, un excès de zèle, de l’ennui ou encore de la malveillance, ces appels saturent les lignes de police et de gendarmes, qui ont sûrement d’autres urgences à gérer par les temps qui courent.