« Je servais d’appât » : Monique Olivier dévoile son rôle dans les enlèvements de Michel Fourniret
Depuis une semaine, Monique Olivier est jugée par la cour d’assises des Hauts-de-Seine pour complicité dans les enlèvements et meurtres de trois jeunes femmes. Elle a expliqué comment se déroulaient les enlèvements et quel était son rôle, un récit glaçant.
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Monique Olivier était utilisée comme un appât par son mari
Le procès de Monique Olivier, qui se déroule depuis une semaine, s’est poursuivi ce mardi 5 décembre. Il s’agissait du premier interrogatoire de l’ex-femme de Michel Fourniret dans le procès pour complicité dans les enlèvements et les meurtres de trois jeunes femmes.
Monique Olivier a été interrogée au sujet de la disparition de Marie-Angèle Domèce en 1988 alors qu’elle avait 19 ans. Le président de la cour lui demande si Michel Fourniret se rendait souvent à Auxerre entre 1987 et 1988 pour faire du repérage. Celle qui apparait méconnaissable et affaibli a répondu « oui ».
« Parfois, il partait toute la journée. Seul. En voiture ou à pied. Quand je l’accompagnais, je servais d’appât. C’est lui qui choisissait ses victimes » témoigne-t-elle. Alors qu’elle était enceinte de sept mois, le couple utilisait cet argument pour attirer les jeunes filles, prétextant être à la recherche d’un médecin.
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Elle raconte le passage à l’acte de Michel Fourniret
Monique Olivier a raconté le meurtre de Marie-Angèle Domèce. « Je savais à ce moment-là ce qu’il allait arriver, qu’il allait l’enlever et la faire disparaître. Pour qu’elle ne parle pas, pour pas qu’il y ait de témoins » explique l’ex-femme de l’ogre des Ardennes. Elle se remémore ensuite le passage à l’acte.
« On est allés sur un chemin de terre en voiture et il m’a demandé de m’éloigner pour que j’assiste pas à ce qu’il allait faire » détaille celle qui se laisserait mourir en prison. Lorsqu’elle revient, la jeune femme est dans le coffre, Michel Fourniret l’avait étranglée de ses mains.
Elle poursuit : « ensuite, on est rentrés dans notre maison avec toujours le corps dans le coffre. Puis le soir, il m’a laissé à la maison et il est parti », sous-entendu pour l’enterrer. Monique Olivier, qui serait plus intelligente qu’on ne le pense, assure ne pas savoir où se trouve le corps de Marie-Angèle Domèce.
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