« Je m’en vais » : l’anesthésiste prend sa « pause déjeuner » et annule une opération prévu pour 12h15 !
À Toulouse, la colère d’une retraitée ne s’atténue pas. Alors qu’elle devait être opérée à 12h15, l’anesthésiste aurait annulé l’opération pour prendre sa pause déjeuner. Alors qu’un professionnel de la santé a été pris en flagrant délit d’agression sexuelle pendant une césarienne, la femme de 78 ans souhaite porter plainte. De son côté, l’hôpital donne plus d’explications sur les motivations de l’anesthésiste.
L’anesthésiste prend « sa pause déjeuner » et annule l’opération !
Que s’est-il passé dans un hôpital toulousain ? Nelly Kinowski, une retraitée de 78 ans, souhaite porter plainte contre l’hôpital Rangueil, et vise l’anesthésiste de l’établissement. La veille, elle rentre à l’hôpital pour des douleurs aux intestins et une opération est prévue.
Avant cela, elle doit boire « quatre litres d’un liquide infâme pour me purger les intestins » explique-t-elle. Alors qu’une touriste marocaine porte plainte pour s’être fait cracher dessus dans les rues de Paris, la retraitée estime que l’anesthésiste a commis une faute grave. « Vers 12h15, elle [la professionnelle] débarque avec son micro-ordinateur dans la salle et lance : ‘Je m’en vais' » se rappelle la plaignante. Malgré sa colère, elle n’aura pas gain de cause. Finalement, l’anesthésiste reprogramme l’opération le lendemain. La cause de son départ n’était pourtant pas urgente : c’était l’heure de « la pause déjeuner » .
L’hôpital défend la professionnelle
Alors que la douleur aux intestins persistait depuis plusieurs mois, la femme de 78 ans n’avait qu’une hâte : passer sur le billard. Mais elle a dû faire preuve d’un peu plus de patience. Le lendemain, elle ingurgite une nouvelle fois le liquide « infâme » . Si cette histoire est bien moins grave que cette anesthésiste ivre qui a tué une femme, la retraitée souhaite que justice soit rendue. De son côté, l’hôpital prend la défense de la professionnelle. Selon la direction, aucune faute n’est à noter.
« Les retards et aléas divers peuvent arriver et n’ont rien d’anormal. L’anesthésiste a fait le choix de ne pas lancer l’anesthésie sur ce créneau tardif, l’intervention devant durer plus de 10 minutes » a-t-elle indiqué. Le choix de l’anesthésiste a pris en compte l’état de santé de la patiente et l’urgence de l’opération, selon l’hôpital. « C’est une manière de procéder qui s’inscrit dans des pratiques courantes » conclue la direction de l’hôpital. Il n’est donc pas certain pour la retraitée que sa plainte aboutisse.