Icône menu hamburger Icône loupe de recherche
  1. TDN >
  2. Faits divers

Amandine, 13 ans et morte de faim : Les témoignages glaçants de ses frères et sœurs

Publié par Elodie GD le 24 Jan 2025 à 10:03

Après la mère et supposée meurtrière d’Amandine, 13 ans, c’est au tour de ses frères et sœurs de témoigner face à la Cour.

Le récit terrible des dernières heures d’Amandine

Elle est morte de faim. À 13 ans, Amandine ne pesait plus que 28 kilos. Maigre et affaiblie, l’adolescente était le souffre-douleur de sa mère, Sandrine Pissarra. Obligée de se prêter aux tâches ménagères — qu’elle effectuait souvent nue – Amandine était constamment privée de nourriture. Un quotidien rythmé par les violences physiques et psychologiques dont son frère et sa sœur ont mis longtemps à prendre conscience.

La vidéo du jour
Décès d'Amandine, 13 ans

Appelée à la barre, Ambre, la sœur aînée d’Amandine, témoigne. Aujourd’hui âgée de 19 ans, elle revient sur les dernières heures de sa sœur cadette, le 6 août 2020. « Quand je me suis levée, maman était paniquée. Elle m’a dit qu’Amandine allait très mal. Jean-Michel l’a aidée à monter à l’étage », commence-t-elle.

Elle poursuit : « Je l’ai lavée dans la douche, mais elle n’arrivait pas à parler clairement. Une fois installée sur le lit, Amandine s’est mise à mousser de la bouche. Jean-Michel l’a mise en position latérale de sécurité. J’ai dit : ‘Laissez tomber, elle est morte’« . Un récit glaçant qui aujourd’hui encore la bouleverse.

« Maman frappait souvent Amandine […] lui cognait la tête contre les murs »

Si du haut de ses 15 ans, Ambre est consciente de la culpabilité de sa mère et de son beau-père Jean-Michel Cros, elle se plie à leurs instructions. Ainsi, elle livre à la police la version élaborée par ces derniers : Amandine est décédée des suites d’une fausse route liée à des troubles alimentaires. « Je voulais protéger ma mère. Alors, j’ai dit ce qu’elle me demandait de dire », regrette Ambre.

Seulement, avec les années, sa dévotion s’est peu à peu envolée. Elle raconte qu’Amandine ne vivait pas avec le reste de la famille. Reléguée au débarras, l’adolescente était traitée en véritable Cendrillon. « Elle devait faire le ménage en tee-shirt, puis nue, pour éviter qu’elle vole de la nourriture. Maman surveillait tout depuis son téléphone avec des caméras », raconte encore la jeune femme.

Décrite comme froide et autoritaire, Sandrine Pissarra aurait affiché un grand soulagement après le décès de sa fille cadette. « C’était comme si Amandine n’avait jamais existé », se souvient Ambre. Également appelé à la barre, le benjamin de la fratrie raconte : « Maman frappait souvent Amandine, parfois elle lui cognait la tête contre le mur. Moi, j’étais frappé deux ou trois fois par mois. Pour moi, c’était normal ».

« Elle [leur mère, ndlr] m’utilisait comme garde […] Amandine, c’était ma sœur, je n’avais pas beaucoup de liens avec elle, elle était souvent enfermée. Je savais qu’elle ne mangeait pas, alors je lui donnais à manger sous la porte« , se souvient-il. Aujourd’hui conscients des comportements déviants de leur mère, ils n’espèrent qu’une chose : qu’elle paie pour ce qu’elle a fait subir à leur sœur. « Je veux qu’on sache ce qui est arrivé à ma sœur. Elle ne méritait pas ça », conclut Ambre.

Rejoignez nos 875 726 abonnés en recevant notre newsletter gratuite

N'oubliez pas de cliquer sur l'email de validation pour confirmer votre adresse email. Si vous ne l'avez pas recu vérifiez dans vos spams.