Affaire Mazan : Un accusé se défend en déclarant qu’il pensait que la victime « était morte »
Le procès des viols de Mazan se poursuit, donnant à entendre le stupéfiant témoignage d’un infirmier diplômé en anesthésie.
Procès des viols de Mazan : Une Défense sans remords
Gisèle Pélicot n’est pas au bout de ses peines. Voilà plusieurs semaines qu’elle doit écouter avec horreur les détails des nombreux viols subis depuis près de dix ans, mais aussi la défense souvent abjecte de son ex-époux et des cinquante-et-un accusés. Un long cauchemar dont elle peine à émerger chaque soir, d’autant qu’il révèle un manquement considérable sur la notion de consentement…
Ainsi, au fil des dernières semaines, elle a eu l’écho du discours d’un avocat qui, pour défendre son client, a affirmé : « Il y a viol et viol »… Ou encore écouter un accusé qui a soutenu qu’une fois l’autorisation du mari accordée, il estimait que celle de l’épouse allait de soi. C’est d’ailleurs pourquoi il a consenti à cette sombre pratique sans se poser plus de questions. Autant de discours qui laissent sans voix.
Cette fois, c’est le témoignage d’un infirmier de 55 ans, diplômé en anesthésie, qui affole la presse. Appelé à la barre, ce dernier s’est lancé dans une défense pour le moins questionnable. On vous laisse en juger.
« Un psychopathe dangereux » semblable à Hannibal Lecter
Face à la cour, celui-ci martèle qu’il n’est pas coupable. D’ailleurs, il est lui-même « victime » de Dominique Pélicot. Une fois arrivé sur les lieux, il assure s’être retrouvé nez à nez avec un homme inquiétant, qu’il compare à Hannibal Lecter, interprété par Anthony Hopkins dans Le Silence des Agneaux. Effrayé, il s’est donc soumis à la volonté de ce dernier par peur pour sa propre vie.
« Dès que je l’ai vu, j’ai voulu partir, il avait l’air d’un psychopathe dangereux« , raconte-t-il. Pourtant, il est inscrit dans le dossier qu’il a imposé diverses pénétrations à Gisèle Pélicot et lui a même léché les pieds. Tout cela, alors même qu’il la croyait morte !
Quand les magistrats cherchent à comprendre pourquoi il n’est pas parti, il livre une surprenante réponse. « Quand une brebis est face à un loup, on ne lui demande pas pourquoi elle n’a pas fui ! Je me suis dit : ‘Je fais le bon élève en attendant de pouvoir partir« . « Enquêtez sur le téléphone de madame Gisèle ! », lance-t-il à la Cour. Un témoignage débordant de mauvaise foi et sans doute compliqué à entendre pour la véritable victime.