Affaire Jubillar : Des « cris stridents » le soir de la disparition de Delphine ?
Dans le cadre de l’affaire Jubillar, plusieurs témoins se succèdent dont des voisines du couple. Afin de faire le point sur cette enquête, les chercheurs ont besoin d’un maximum d’éléments utiles. Les révélations de cette maman et de sa fille pourraient justement donner de précieuses informations. Les deux riveraines indiquent notamment avoir entendu des « cris stridents » le soir de la disparition de Delphine.
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Affaire Jubillar, les voisines ont entendu des cris
Tout le monde espère avoir enfin le fin mot de l’histoire. Cédric Jubillar aurait-il tué sa compagne, à l’image de l’affaire Watts (documentaire Netflix) ? Les enquêteurs en sont persuadés, mais les preuves manquent. Dans le cadre de l’affaire Jubillar, des voisines du couple ont été entendues afin d’éclaircir les faits. Cette maman et sa fille font donc partie des témoins dans cette affaire, des témoins clés pour établir une chronologie réelle.
D’après leur témoignage, ces deux voisines auraient entendu des bruits suspects le soir de la disparition de Delphine Jubillar. À noter qu’elles ne sont pas les seules à avoir fait ce type de déclaration, même le fils du couple avait souligné cette information. « J’ai entendu des cris d’une femme, des cris stridents. C’était effrayant » , a déclaré l’une d’entre elles. « J’ai rejoint maman qui fumait une cigarette et j’ai entendu les cris et des chiens qui aboyaient » , a également indiqué sa fille. À ce moment-là, la jeune fille avait suivi sa mère qui, elle, était partie prendre l’air.
En décembre dernier, cette voisine a détaillé ce fameux cri entendu le soir de la disparition : « C’était un cri de peur, c’était fort. Ça criait, ça s’arrêtait, et la peur était si importante qu’elle n’avait pas le temps de reprendre son souffle. Ce que je sais, c’est que le cri de cette personne m’a fait très, très peur » .
« Ces deux voisins, en fait une mère et sa fille, habitent à 134 m à vol d’oiseau de la maison des Jubillar. C’est assez loin. Et elles sont incapables de dire d’où venaient les cris » , a réagi Me Jean-Baptiste Alary, avocat de l’accusé.
Des chronologies qui ne collent pas dans cette enquête
Malheureusement, un détail coince dans ce témoignage. D’ailleurs, cela pose soucis dans tous les témoignages dans cette affaire. La chronologie ne colle pas. En effet, d’après Jean-Baptiste Alary, « l’horaire indiqué ne colle pas. Elles regardaient ce soir-là le film ‘Retour vers le futur’ à la télé. Elles disent avoir entendu ces hurlements au moment où le personnage principal, Marty Mcfly, joue de la guitare électrique devant son lycée. Selon TF1, cette scène a été diffusée entre 22 h 52 et 22 h 55. Or à cette heure-là, Delphine était sur son canapé, avec son fils Louis, en train de regarder ‘La France a un incroyable talent’. Ça ne tient pas » .
Une réflexion appuyée par Me Emmanuelle Franck, avocate de Cédric Jubillar. Pour elle, ce témoignage ne va pas du tout. « Sauf à considérer qu’elle a été agressée alors même qu’elle n’a pas encore envoyé le dernier SMS à son amant. Et alors même que l’enfant du couple n’est pas encore couché. On imagine mal que Delphine ait pu envoyer un SMS à son amant alors même qu’elle venait d’être agressée quelques minutes avant. En tout cas, la teneur du SMS ne le laisse pas penser. Donc ce sont des éléments qui nous permettent de considérer que ce qu’ont entendu ces voisines-là ne peut pas correspondre à une agression de Delphine » .
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