Affaire Jacob Blake : grièvement blessé par les policiers, il devrait rester paralysé
L’affaire Jacob Blake fait de plus en plus de bruit aux États-Unis. Il faut dire qu’encore une fois, un afro-américain de 29 ans se fait tirer dans le dos par les policiers. Résultat ? Il est hospitalisé dans un état grave et devrait rester paralysé.
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Affaire Jacob Blake : il reste paralysé
Le 23 août dernier, la police du Wisconsin ouvre le feu à plusieurs reprises dans le dos de Jacob Blake et sous les yeux de ses enfants. Un acte incompréhensible d’autant qu’en plus, le jeune homme n’était pas armé. Immédiatement transporté aux urgences, il a survécu mais apparemment, restera paralysé. En tous les cas, les médecins ne savent pas encore ce son invalidité sera permanente. « Le diagnostic médical pour le moment est qu’il est paralysé », explique l’avocat de la famille, Ben Crump. Il a subi de « graves dommages corporels, dont une section de la moelle épinière » avec en plus une « l’ablation d’une partie de l’intestin.»
Au journal du Chicago Sun Times, son père explique qu’il a « huit trous dans le corps » et non sept. Par ailleurs, il s’interroge sur l’ignominie de l’acte qu’il ne semble pas comprendre. « Qu’est-ce qui justifie tous ces coups de feu ? Qu’est-ce qui justifie de faire une chose pareille devant mes petits-fils ? Qu’est-ce qui nous arrive ? » L’une de de ses soeurs s’est également exprimée dans une intervention émouvante. « Je ne suis pas triste, je suis en colère, je suis fatiguée. Je n’ai pas pleuré une seule fois. J’ai arrêté de pleurer il y a des années. Je regarde la police assassiner des gens qui me ressemblent depuis des années. Je ne veux pas de votre pitié, je veux que les choses changent.»
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Une vague de colère
Après le drame, l’affaire Jacob Blake soulève une vague de contestation dans toute la ville de Kenosha. Voitures brûlées, boutiques saccagées… Des affrontements éclatent entre la police et les manifestants. Pour le moment, une enquête est en cours pour déterminer les circonstances du drame.
Mais pour le gouverneur du Wisconsin Tony Evers, il n’y avait à priori pas d’arme sur la victime lorsqu’il a été abattu par les policiers. « Les agents de police qui ont tiré sur mon fils en pleine rue sont responsables de tout ce qui s’est passé dans la ville de Kenosha », affirme son père. « Mon fils n’est pas responsable. Car mon fils n’avait pas d’arme. »