Affaire Estelle Mouzin: Monique Olivier passe aux aveux!
Il y a 17 ans, un fait-divers a fait la Une de tous les journaux français. Estelle Mouzin, une fillette âgée de 9 ans, a disparu le 9 janvier 2003 alors qu’elle revenait de l’école. Depuis, ses proches n’ont plus eu de nouvelles. Ce n’est que 16 ans plus tard, en 2019, que le tueur en série Michel Fourniret est devenu le principal suspect dans cette affaire de disparition. Bien que l’homme se montre très peu coopératif en évoquant « un sujet à creuser », la juge d’instruction en charge du dossier n’en démord pas. Coup de théâtre ce vendredi 21 août Monique Olivier, l’ex-femme du tueur en série, a finalement avoué que son mari a enlevé, violé et tué la petite Estelle.
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Estelle Mouzin enlevée, violée et étranglée
Entendu par la juge d’instruction depuis mardi, Monique Olivier a fini par passer aux aveux. Elle a affirmé que son ex-mari a enlevé la petite fille avant de la violer puis de la tuer. Après l’enlèvement, Michel Fourniret aurait emmené Estelle Mouzin dans la maison de sa sœur à Ville-sur-Lumes le 9 janvier 2003. C’est dans cette maison que le tueur en série l’aurait ensuite violée et étranglée a appris Richard Dlegenes, l’avocat de Monique Olivier à Franceinfo.
Mardi matin, l’ex-femme de Michel Fourniret, aujourd’hui âgée de 71 ans, a été extraite de sa prison de Fleury-Mérogis afin d’être entendue par la juge Sabine Khéris. Cette dernière avait prévu de lui faire passer une série d’interrogatoires visant à en savoir plus concernant l’affaire Estelle Mouzin et trois autres affaires dont elle était en charge. Rappelons qu’aujourd’hui encore, le corps de la fillette reste introuvable.
Tournant décisif en 2019
La disparition non-élucidée de la fillette a pris un tout autre tournant quand l’ex-femme de l' »ogre des Ardennes » avait fini par contredire l’alibi qu’elle Michel Fourniret avaient fourni jusque là. Cette confession avait permis l’arrestation du suspect (déjà en détention) pour « enlèvement et séquestration suivis de mort ».
Lors de sa dernière audition datant du 24 janvier dernier, Monique Olivier avait déjà été condamnée à la perpétuité comme complice des crimes de son ex-mari. Elle avait d’ailleurs réitéré ses accusations contre lui et assuré qu’il avait « bien tué ». Elle avait évoqué de possibles « repérages » effectués quelques jours avant la disparition de la fillette.
Des fouilles infructueuses
Début mars le tueur en série, souffrant de troubles de la mémoire, était passé aux aveux. « Je reconnais là un être qui n’est plus là par ma faute » avait-il déclaré à la juge Sabine Khéris. Il avait par ailleurs jugé « pertinent » que le corps de sa victime ne soit retrouvé dans l’une de ses propriétés des Ardennes. Les fouilles menées dans l’ancienne maison de sa soeur située à Ville-sur-Lumes et dans son ancien château de Sautou n’avaient cependant rien donné.
Un tueur en série
Egalement connu sous le surnom de l' »ogre des Ardennes », Michel Fourniret a été déclaré coupable des meurtres de 7 jeunes femmes ou adolescentes. Les crimes seraient produits sur une période allant de 1987 à 2001. Il avait par conséquent été condamnée à la perpétuité incompressible. En 2018 il avait de nouveau été condamné pour un assassinat crapuleux. Il a également connu une condamnation pour les meurtres de Marie-Angèle Domece et Johanna Parrish qu’il a avoué devant la juge Sabine Khéris.
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