Affaire Émile : vers un dénouement ? L’avocate du grand-père livre de nouvelles révélations
En mars dernier, quatre membres de la famille Vedovini ont été placés en garde à vue dans le cadre de l’affaire Emile. Malheureusement, aucune arrestation n’a été effectuée et le mystère plane toujours au sujet du décès de garçonnet de 2 ans. L’avocate de grand-père d’Emile, Isabelle Colombani, a fait des révélations troublantes au micro de France 3.
Deux ans après la disparition du petit Émile, le mystère reste entier. Le 8 juillet 2023, le petit Emile disparaissait au Hameau du Haut-Vernet. Au départ, l’hypothèse d’une fugue involontaire avait été évoquée. Mais malgré d’intenses recherches, aucune trace du garçon n’avait pu être retrouvée.
Il faut attendre mars 2024 pour qu’une randonneuse fasse une découverte décisive. Non loin du village, dans une zone pourtant déjà explorée, elle trouve plusieurs ossements, dont un crâne. Les analyses ADN confirment rapidement qu’il s’agit du garçonnet âgé de 2 ans. Quant aux expertises médico-légales, elles révèlent des « stigmates évocateurs d’un traumatisme facial violent« . Cela suggère l’intervention d’un tiers dans sa disparition et sa mort.
Une garde à vue non concluante
Le 25 mars 2025, les grands-parents maternels d’Émile, Philippe et Anne Vedovini, ainsi que deux de leurs enfants, ont été placés en garde à vue pour « homicide volontaire » et « recel de cadavre« . Ces interpellations ont eu lieu à leur domicile de La Bouilladisse, qui a été perquisitionné. Leur résidence secondaire au Haut-Vernet, lieu de la disparition de l’enfant en juillet 2023, a, elle aussi, été fouillée. Des véhicules, dont une remorque pour cheval, ont été saisis à des fins d’expertise.
Les auditions ont duré près de 48 heures. Les membres de la famille ont été confrontés à divers éléments recueillis par les enquêteurs, notamment certaines écoutes téléphoniques. Selon leurs avocats, ils ont coopéré pleinement avec les autorités.
Après seulement deux jours, le 27 mars 2025, les quatre membres de la famille ont donc été libérés. Et aucune charge n’a été retenue contre eux. Le procureur a indiqué qu’il n’y avait pas de preuves suffisantes pour poursuivre ces personnes à ce stade de l’enquête. Néanmoins, l’enquête se poursuit pour « homicide volontaire« , et la piste familiale n’est pas définitivement écartée.
Les révélations de l’avocate de Philippe Vedovini
Un mois seulement après la levée des gardes à vue sans poursuites, Isabelle Colombani, l’avocate de Philippe Vedovini, s’est exprimée face aux caméras de France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur. Elle est notamment revenue sur les lourdes conséquences subies par ses clients dans le cadre de cette affaire.
« Les répercussions ont été désastreuses sur les plans familial, moral, professionnel et matériel« , a-t-elle déclaré, évoquant une « famille brisée« et un homme « scruté et jugé » depuis l’émergence de soupçons à son encontre. La mise en cause publique de Philippe Vedovini, sur fond de révélations autour de son passé, aurait laissé des traces profondes.
Si l’avocate reconnaît la nécessité pour les enquêteurs d’explorer toutes les pistes, elle s’interroge sur la méthode employée. Cette dernière estime que les objectifs auraient pu être atteints sans recourir à des mesures aussi intrusives. « Peut-être fallait-il fermer certaines portes« , a-t-elle déclaré, tout en appelant désormais les autorités à poursuivre leurs investigations dans d’autres directions.
« J’ose espérer que d’autres hypothèses sont étudiées et que le dénouement se rapproche. Il ne faut pas laisser cette affaire s’enliser« , a-t-elle insisté. L’enquête, toujours ouverte pour homicide volontaire, se poursuit afin de lever les nombreuses zones d’ombre qui entourent cette tragédie.
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