Un adolescent soupçonné d’avoir violé 9 femmes, arrêté grâce à l’ADN de sa mère
En Seine-Saint-Denis, un jeune homme âgé de 16 ans est mis en cause pour deux viols et sept tentatives de viols entre septembre 2022 et juin 2023. Ces viols en série comptent neuf femmes victimes âgées de 20 à 41 ans.
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Contre toute attente, c’est sa mère, déjà connue des services judiciaires, qui a permis de coincer l’adolescent. Ce garçon de 16 ans a été interpellé le 8 juillet dernier. Il est soupçonné d’avoir commis neuf viols dans sept communes de Seine-Saint-Denis.
Des agressions d’une extrême violence
Les faits se sont déroulés entre septembre 2022 et juin 2023. Les neuf femmes âgées entre 20 et 41 ans ont été agressées de façon similaire. L’agresseur rodait le visage masqué et en tenue sportwear, il repérait ses victimes et les suivait.
Une fois à l’abri des regards, les victimes se faisaient attaquer par-derrière, sur la voie publique ou dans des halls d’immeuble. Les agressions ont été d’une immense violence : les femmes étaient balancées au sol, étranglées puis agressées sexuellement ou violées.
Les faits ont eu lieu dans sept communes différentes, mais du même département : Aubervilliers, La Courneuve, Dugny, Drancy, Le Pré Saint-Gervais, Romainville et Rosny-sous-bois.
Le 4 mai dernier, une jeune femme a été violée sous la menace d’une arme blanche. Suite à cette agression, le profil ADN de l’agresseur a pu être récupéré.
Les enquêteurs de la police judiciaire du département ont pu comparer les ADN retrouvées sur les victimes. Un constat alarmant s’est établi : l’auteur serait une seule et même personne.
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La technique de parentèle permet de retrouver l’adolescent
Afin de trouver l’identité de celui qui terrorise les femmes de Seine-Saint-Denis, les enquêteurs ont appliqué la technique de parentèle. Ils ont alors recherché des proches de l’homme fichés.
Ils sont rapidement tombés sur le profil d’une femme, connue pour des violences conjugales, et mère d’un adolescent. La femme avait déjà livré son ADN lors d’une précédente arrestation.
L’adolescent en question était inconnu des services de police jusqu’aux émeutes récentes qui ont éclaté suite au décès du jeune Nahel. Les enquêteurs s’aperçoivent alors que le garçon correspond parfaitement au profil donné par les différentes victimes.
De plus, son téléphone a été tracé sur les lieux de diverses agressions. Autre preuve ultime, le jeune homme a été filmé par des caméras de vidéosurveillance en juin, près du lieu de l’agression d’une des femmes, au Pré-Saint-Gervais.
L’agresseur supposé a été placé en établissement psychiatrique. Il a finalement reconnu la quasi-entièreté des faits en garde à vue. Il a ainsi été mis en examen samedi 15 juillet dernier pour viol et tentative de viol puis placé en détention provisoire.
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