Accusé de viols, un homme donne une justification invraisemblable
Un ancien serveur d’un bar nantais est accusé de viol par trois femmes. L’homme dit ne plus se souvenir des faits qui lui sont reprochés. Pour justifier ses actes, le trentenaire invoque des crises de somnambulisme sexuel. Une explication qui n’a pas convaincu puisque la justice a décidé de le maintenir en détention.
Un ancien serveur accusé de viols par trois femmes
Vendredi 22 juillet, un ancien serveur accusé de viols a demandé sa remise en liberté devant la Cour d’appel de Rennes. Le premier fait remonte à juillet 2021, une femme affirme avoir été violée à la suite d’une soirée dans un bar. L’homme de 30 ans lui aurait imposé une pénétration.
Peu de temps après, une autre jeune femme porte plainte. Il s’agit d’une collègue de travail, l’homme l’a pénétrée sans son accord. L’ancien serveur avait alors indiqué souffrir du même problème que son père. Selon ses dires, « il pouvait pénétrer sa partenaire pendant son sommeil sans s’en rendre compte » .
Une troisième femme a porté plainte pour des faits similaires. Elle explique que l’homme de 30 ans était toujours en demande de sexe et précise qu’il « utilisait son problème de sommeil comme une excuse » . L’ancien serveur est également mis en examen pour « tentative de meurtre » . Il aurait essayé d’étrangler son ex-compagne en 2019.
L’homme prétend souffrir de somnambulisme sexuel
L’homme accusé de viols affirme ne pas se souvenir de ses actes. Comme un célèbre youtubeur, il prétend « souffrir de crises de somnambulisme sexuel » . Il s’agit d’une pathologie rare qui est aussi nommé sexomnie. Cette maladie a été référencée depuis 2013 aux États-Unis. Les crises se déclencheraient surtout en cas de fatigue ou de consommation d’alcool et de drogue.
D’après les enquêteurs, le suspect souffrirait du syndrome de Diogène. L’homme de 30 ans aurait également connu une période « d’alcoolisation massive » . Selon son avocat, « ce syndrome abolit le discernement » . D’après un psychologue, la personnalité du serveur est marquée par une « très forte dépendance au sexe » .
Ces explications n’ont pas convaincu la cour d’Appel. Face au risque de récidive, l’accusé a été maintenu en détention provisoire. En France, le motif de somnambulisme sexuel n’a jamais été retenu pour justifier l’acquittement d’un individu accusé de viols.