Disparition d’un grand cinéaste à l’âge de 89 ans
Précurseur des plus grands réalisateurs d’aujourd’hui et icône des cinéastes noirs de la nouvelle génération, Melvin Van Peebles a marqué son époque et les futures. Cependant, le 21 septembre dernier, le réalisateur de « Sweet Sweetback’s Baadasssss Song » a perdu la vie. Le cinéaste est mort à l’âge de 89 ans, demeurant ainsi dans les cœurs de tous comme le pionnier de la « Blaxploitation » .
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Le cinéaste Melvin Van Peebles est mort

Le grand réalisateur Melvin Van Peebles vient de décéder à l’âge de 89 ans. Son fils, l’acteur Mario Van Peebles a déclaré la nouvelle douloureusement aux fans du cinéaste mort : « Nous avons la tristesse d’annoncer le décès d’un géant du cinéma américain, Melvin Van Peebles, qui est mort la nuit dernière (la nuit de mardi à mercredi), chez lui avec sa famille, à l’âge de 89 ans » .
Accompagné de l’entreprise de distribution de films Criterion Collection, tous s’accordent à dire que « M. Van Peebles a laissé une trace indélébile dans le paysage culturel mondial » .
Melvin Van Peebles était un homme avec un large vécu. Avant de devenir réalisateur, ce dernier travaillait comme navigateur-bombardier au sein de l’Air Force. Menant une vie riche en aventures à Mexico, le cinéaste aujourd’hui mort a tenté de percer à Hollywood, où il a rencontré peu de succès. Mais ça, c’était avant les films qui l’ont fait connaitre au sein du courant Blaxploitation.
Ses longs-métrages connaissent cependant le succès escompté en France. A l’époque, Melvin Van Peebles apprend le français et se met même à traduire le magazine Mad dans la langue de Molière. Il est à ce jour connu comme étant un des artistes les plus complets des Etats Unis. Il arborait en effet les casquettes d’auteur, réalisateur, monteur, scénariste et compositeur durant sa carrière. Un véritable couteau-suisse du cinéma !
Le départ d’une grande inspiration dans le cinéma

Au cours de l’année 1968, le cinéaste réalise le film « La Permission » dans l’Hexagone. Il s’agit là d’un des premiers jets du mouvement cinématographique Blaxploitation. Un courant de films qui sont faits par des personnes noires pour des noirs. Ainsi, Melvin Van Peebles va redonner un coup d’éclat à l’image des Afro-américains. A cette époque, la ségrégation marquait encore le pays.
Ce premier film gagne le Prix de la critique au Festival de San Francisco. C’est à partir de ce moment-là qu’Hollywood s’intéresse aux œuvres du cinéaste ! Sort par la suite « Sweet Sweetback’s Baadasssss Song en 1971 » , un film petit budget qui parle d’un homme réalisateur de spectacles pornographiques. Ce dernier tue deux policiers racistes parce qu’ils passaient à tabac un militant des Black Panthers. Cette œuvre a fortement inspiré la nouvelle génération de réalisateurs et faisait preuve de culot pour l’époque. Spike Lee et Barry Jenkins avouent même être très inspirés par ses créations.
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