Blague du jour : Le voyageur temporel et le commerce du vide
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Un voyageur temporel du 28e siècle débarque dans une petite rue animée de notre époque, un sourire narquois aux lèvres. Il se tourne vers le premier passant qu’il croise, un type banal avec son smartphone en main, les yeux rivés sur l’écran.
— Bonjour, cher homme du 21e siècle ! J’imagine que vous êtes en train de consulter des données scientifiques complexes sur l’avenir de l’humanité ?
Le passant, un peu confus, lève à peine les yeux :
— Euh… non, je regarde juste des vidéos de chats.
Le voyageur temporel éclate de rire, pensant qu’il s’agit d’une blague.
— Ah ! Le fameux humour sarcastique de votre époque ! J’adore. Vidéos de chats… Vous êtes vraiment tordants ! Alors, vous devez sûrement être en train de planifier des projets d’ingénierie avancée, non ? Colonisation de Mars, peut-être ? Ou un vol interstellaire ? J’ai vu que vous en étiez aux prémices de l’espace. Passionnant, tout ça.
Le passant le regarde, un sourcil levé, et hausse les épaules.
— Non, non, juste en train de chercher un bon deal sur des baskets en ligne, tu vois.
Le voyageur temporel éclate à nouveau de rire, croyant à une plaisanterie de haut vol cette fois.
— Mais quel sens de la dérision ! Vous cachez bien votre génie, vous les gens du 21e siècle. C’est admirable ! Faire semblant d’être obsédé par des choses aussi futiles, c’est vraiment l’ironie poussée à son maximum. Vous devez être un scientifique, non ?
Le passant, un peu perdu, secoue la tête :
— Non, je travaille dans la finance. Enfin, j’essaie de comprendre la bourse pour savoir quand vendre mes cryptos, tu vois. Pas simple.
Le voyageur s’arrête net, les yeux écarquillés.
— Attends… tu essaies de quoi ? Comprendre un système économique basé sur… du vent numérique ? Un… marché virtuel totalement instable et imprévisible ? Pour acheter… des baskets ?!
Le passant hausse les épaules à nouveau, apparemment peu impressionné par cette question existentielle.
— Ben, ouais. C’est ce qu’on fait, non ?
Le voyageur temporel commence à perdre son sang-froid, en serrant son front comme s’il essayait de dissiper un mal de tête soudain.
— Ok, ok… Laissez-moi comprendre : vous avez la technologie pour accéder à toutes les connaissances de l’univers, et vous l’utilisez pour acheter des… baskets, tout en spéculant sur une monnaie qui n’existe même pas physiquement ? C’est ça, votre grande avancée ?
Le passant lui sourit, content d’avoir trouvé un sujet qui semble passionner ce drôle de type en tenue futuriste.
— Ah, mais attends, c’est pas tout. Tu vas adorer. Y’a aussi les NFT.
Le voyageur temporel, visiblement au bord de la crise de nerfs, lève les mains au ciel.
— NFT ? Ça veut dire quoi, ça encore ? Une nouvelle source d’énergie propre ? Une technologie de voyage quantique ?
Le passant rigole doucement :
— Nan, nan, c’est des images numériques qu’on achète. Tu vois, des petits gifs ou des dessins que tu possèdes… virtuellement.
Le voyageur temporel s’arrête net, le visage figé, et regarde intensément le passant.
— Attends… tu me dis que des gens… achètent des images qui n’existent pas physiquement, mais qui valent… des millions ?
Le passant acquiesce, tout sourire.
— Exactement ! Bienvenue en 2024, mon gars.
Le voyageur temporel reste silencieux un instant, son visage se déformant lentement en un sourire malsain. Il se met à rire, de plus en plus fort, à en perdre le souffle.
— Des images numériques… des millions… de l’argent virtuel… pour des baskets…! Mais… MAIS VOUS ÊTES GÉNIAUX ! VRAIMENT ! J’étais venu pour me moquer de vous, mais je me rends compte que je suis complètement dépassé ! On croyait avoir atteint le sommet de la décadence au 28e siècle, mais vous avez littéralement fait commerce du vide !
Il rit encore un moment, puis se calme soudainement, prenant une grande inspiration.
— Je vais écrire un rapport sur ça. Vous avez surpassé toutes les attentes. Bravo. Vraiment.
Puis, il pose la main sur son bracelet temporel, prêt à retourner dans son époque. Mais juste avant de disparaître dans une lumière éblouissante, il jette un dernier regard au passant.
— Une dernière question : ces NFT-là… ça marche comment pour en acheter ?
Le passant sourit :
— Oh, je peux te montrer un site. Tu prends juste un portefeuille numérique…
Et PAF, le voyageur temporel a déjà disparu, mais dans le ciel, on entend encore son éclat de rire.
