Voitures électriques : les taxes et impôts arrivent déjà
Dans un monde où la transition énergétique est devenue une priorité, les voitures électriques semblent être la réponse à de nombreux défis environnementaux. Avec une part de marché en constante augmentation, atteignant 17 % des immatriculations au début de l’année 2024, l’engouement pour ces véhicules propres est indéniable. Pourtant, derrière cette façade écologique, se cache une réalité économique moins reluisante : la taxation des voitures électriques commence à pointer le bout de son nez.
L’électrique, un paradis fiscal sur roues ?
Jusqu’à récemment, les propriétaires de voitures électriques pouvaient se targuer d’échapper aux taxes et malus écologiques qui frappent les véhicules thermiques. Une situation avantageuse, certes, mais qui pourrait bien changer. La raison ?
La transition vers l’électrique entraîne une baisse significative des recettes fiscales liées aux produits pétroliers. Face à ce manque à gagner, plusieurs pays envisagent déjà des mesures pour taxer les véhicules électriques.
Un poids lourd dans la balance fiscale
L’une des premières mesures concerne le malus au poids, qui s’est renforcé au début de l’année. Avec un seuil de taxation désormais fixé à 1 600 kg, les voitures électriques, particulièrement lourdes en raison de leurs batteries, pourraient bientôt être concernées.
Le nouveau Peugeot e-3008, par exemple, dépasse les 2 tonnes. Une proposition qui doit encore passer le cap de l’Assemblée nationale, mais qui montre la direction prise par les législateurs.
Le Canada et la Suisse montrent l’exemple
À l’international, certains pays ont déjà franchi le pas. En Alberta, Canada, une taxe annuelle de 200 dollars canadiens sera appliquée dès 2025 aux véhicules électriques, justifiée par leur impact sur l’usure des routes. En Suisse, c’est un impôt unique de 4 % de la valeur du véhicule qui a été instauré, destiné à financer l’entretien des infrastructures routières.
La Norvège et l’Australie ajustent le tir
La Norvège, pionnière de l’électrique, commence également à revoir sa politique d’exonération de TVA pour les véhicules électriques haut de gamme. En Australie, c’est une approche différente qui a été adoptée avec l’introduction d’une taxe kilométrique pour les véhicules électriques dans certains États.
Vers un avenir incertain
Ces nouvelles mesures fiscales soulèvent de nombreuses questions sur l’avenir de la mobilité électrique. Si elles sont nécessaires pour compenser les pertes de revenus liées à la diminution de la consommation de carburants fossiles, elles pourraient également freiner l’adoption des véhicules électriques. Dans ce contexte, trouver un équilibre entre incitations à la transition énergétique et nécessités fiscales s’avère plus crucial que jamais.
En conclusion, si les voitures électriques représentent une avancée significative vers un avenir plus durable, elles ne sont pas exemptes de défis, notamment sur le plan fiscal. Les gouvernements du monde entier sont donc face à un dilemme : comment soutenir l’innovation tout en assurant les revenus nécessaires au maintien des infrastructures publiques ?