Un site répertorie toutes les voitures-radar banalisées qui circulent en France
Plusieurs entreprises privées ont récemment initié le déploiement de véhicules avec radars embarqués. Au grand dam des automobilistes.
Des radars plus discrets et efficaces
Aux grands maux, les grands remèdes. Face au nombre grandissant de véhicules avec radars embarqués, les automobilistes sont prêts à la riposte. Il faut dire que depuis que l’État a délégué une partie de la tâche aux entreprises privées, le nombre de contraventions est en nette augmentation. Ce, même si le déploiement des véhicules est plus lent que prévu.
Aujourd’hui, plus de 400 voitures-radar sont en circulation dans le pays. Et ce n’est que le début. Plus efficaces que les radars fixes, les véhicules banalisés permettent de sanctionner les usagers trop zélés quand ils les doublent ou les croisent — sauf en cas de séparateur central.
Le dispositif, qui fonctionne via le réseau 4G et 5G, transmet ensuite les informations à l’Agence nationale de traitement automatisé des infractions (ANTAI).
Les automobilistes ripostent
Il faut toutefois noter que ces radars n’émettent aucun flash. Impossible donc pour les automobilistes de savoir s’ils ont été contrôlés avant de recevoir leur contravention… Un élément qui déplait fortement à certains, qui ont eu l’idée de contourner légèrement le système.
C’est ainsi qu’un site a vu le jour. Ce dernier répertorie les véhicules banalisés équipés de radars. On y retrouve une carte qui recense ces derniers, département par département, photos et plaques d’immatriculations à l’appui. Un fonctionnement qui s’appuie sur la collaboration et dont la légalité questionne certaines entreprises.
Interrogé par le JDN, Me Rémy Josseaume, spécialiste en droit routier, donne son honnête avis sur cette initiative. « Je ne vois pas ce qui est illégal. Dans une affaire similaire, j’ai défendu des automobilistes qui filmaient et partageaient la position des radars sur les réseaux sociaux. La Cour de cassation nous a donné raison. Il n’y a pas d’infraction. Il y a la liberté de communiquer« , assure-t-il. À bon entendeur.