Un constructeur automobile fait faillite : Les automobilistes doivent rendre leurs voitures
Non contentes de ne plus avoir le vent en poupe, certaines entreprises de véhicules électriques subissent un terrible sort.
L’industrie de l’électrique en plein déclin
L’âge d’or est arrivé à son terme. Après plusieurs années passées à être plébiscitées, les voitures électriques perdent en popularité. La faute à la baisse du pouvoir d’achat d’une part, mais aussi parce que les aides accordées aux acheteurs ont considérablement diminué. De quoi décourager les potentiels candidats à l’achat d’une Tesla…
Et alors que même les entreprises les plus puissantes — comme Tesla – subissent de plein fouet ce désintérêt, les plus petites sont prises à la gorge. C’est notamment le cas de Fisker Inc, dont le fondateur Henrik Fisker avait à cœur de se lancer dans l’aventure du véhicule électrique.
Une aventure semée d’embûches, avec une première tentative — en 2000 – qui se soldera par un échec au bout de treize ans. Pas de quoi décourager cet ancien routier du secteur automobile, car il revient en 2016 avec Fisker Inc. Une entreprise au timide succès, dont le modèle le plus populaire, l’Ocean One, obtiendra plus de 55 000 précommandes.
L’Ocean One visé par un rappel
En France, ce sont 165 automobilistes qui se laisseront séduire par l’Ocean One. Malheureusement, les ventes de Fisker Inc restent encore trop peu nombreuses et ne parviennent pas à maintenir l’entreprise à flot. Résultat, la justice ordonne, en juin 2024, un placement du constructeur automobile en liquidation judiciaire.
Une mauvaise nouvelle pour les quelque 1 200 salariés de l’entreprise, mais pas que. Désormais, ils ne sont plus qu’une poignée à continuer de faire tourner l’entreprise. Les derniers employés restants devront trouver un nouvel emploi dès 2025.
Contre toute attente, les propriétaires de la fameuse Ocean One sont également en difficulté. Faute de constructeur à même de fournir des pièces détachées, ces derniers ont été priés de rendre leurs véhicules. Une issue inconcevable pour les propriétaires français de la voiture signée Fisker Inc.
Ainsi, ils ont eu l’idée de monter une association : la FOAF (Fisker Owners Association France). Visant à défendre les propriétaires, elle envisage de « fournir un support tutoriel pour les pannes les plus classiques », détaille le secrétaire de l’association, Rafael Precioso. Reste à régler le — gros – problème de l’obtention des pièces détachées. Problème qu’il envisage de régler au plus vite. Hélas, ceux qui ont fait le choix du leasing se verront obligés de restituer leurs véhicules « pour une raison de sécurité ». En contrepartie, ils se verront fournir un autre modèle électrique au prix et aux prestations équivalentes, rapporte Marie-France.