Suppression des Zones à faibles émissions : Les automobilistes soulagés !
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Pointées du doigt par la population, mais aussi par des élus, les Zones à faibles émissions (ZFE) pourraient n’être plus qu’un lointain souvenir.
ZFE : Une suppression devenue nécessaire ?
La population soulagée. Pourtant, la mise en place de ZFE, à compter de 2019, partait d’un bon sentiment. Pensées pour améliorer la qualité de l’air et réduire les émissions de particules fines, elles se sont révélées être le cauchemar de certains automobilistes. Notamment les moins bien lotis, qui n’étaient pas en mesure de s’offrir de véhicules propres.
« Ça crée vraiment une inégalité entre ceux qui ont les moyens d’avoir un véhicule propre et ceux qui n’ont pas les moyens« , confie Ian Boucard, député Droite républicaine, aux journalistes de Franceinfo. « Les mesures d’accompagnement qui avaient initialement été prévues par le législateur n’avaient pas été mises en place et ça conduisait à une vraie ségrégation sociale ».
Ainsi, comme monsieur et madame tout le monde, les élus doivent se rendre à l’évidence. « C’est un dispositif qui n’était pas tenable », reprend Ian Boucard. Président de la commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi de simplification de la vie économique, il a pris part à la décision de supprimer les ZFE.
Attention cependant, le vote en commission ne suffit pas : il faut encore que l’Assemblée nationale examine le projet et l’approuve. « Chaque député sera devant ses responsabilités pour confirmer cette suppression et désamorcer cette bombe à fragmentation territoriale », estime Laurent Wauquiez, député LR.
« Pour des raisons d’équité sociale »
De son côté, Europe 1 a décidé de prendre la température auprès des principaux concernés : les automobilistes. L’occasion pour ces derniers de laisser libre cours à leur irritation vis-à-vis des ZFE. « Il faut aller jusqu’à la suppression complète des ZFE pour des raisons d’équité sociale. On est un pays dont la devise est ‘liberté, égalité, fraternité’ et il n’y a ni égalité ni fraternité avec ce concept de ZFE », lance un certain Eric, alpagué sur le parking d’un centre commercial de Villeneuve-d’Ascq.
« C’est totalement injuste pour les ménages modestes », ajoute un riverain.
Comme indiqué plus haut, l’objectif des ZFE est louable. Or, il semble que les résultats n’étaient pas à la hauteur des attentes. C’est en tout cas ce que soutiennent Ian Bouvard ainsi que plusieurs élus de droite et d’extrême droite : « Ça causait une grogne qui était tout à fait légitime et, de toute façon, ce dispositif ne solutionnait pas le problème de la qualité de l’air ». Il affirme par ailleurs que leur existence relève « typiquement [d’]une mesure écologique punitive ».
