Si vous renoncez à un trajet en voiture, vous pouvez être payés
C’est une première en France. La métropole de Lille va rémunérer ceux qui acceptent de ne pas utiliser leur voiture durant les heures de pointe. Le but ? Désengorger les routes.
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Lille fait comme Rotterdam
Prendre sa voiture pour se rendre à un rendez-vous, partir au travail, ou faire ses courses est une habitude bien ancrée dans le quotidien des Français. La Métropole européenne de Lille vient d’acter la mise en place d’un péage positif. Une initiative qui est déjà en place depuis 2014 à Rotterdam (Pays-Bas).
Baptisé « Changer, ça rapporte » , le projet mûri maintenant depuis 6 ans. Il consiste à payer les automobilistes pour leurs trajets qu’ils n’ont pas faits. Le projet vise à baisser le nombre de déplacements aux heures de pointe. Les actions commencent à se multiplier pour baisser l’empreinte environnementale des voitures.
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Une incitation financière pour laisser son véhicule au garage
Le président de la MEL, Damien Castelain a affirmé : « Nous croyons à l’incitation financière. (…) Avec cette action supplémentaire, nous agissons directement sur le comportement des usagers en les récompensant pour améliorer la qualité de l’air » . Le projet néerlandais permet chaque année de réduire de 6 à 8% le trafic en heure de pointe.
La mesure s’appuie sur un système de lecture automatisée des plaques d’immatriculation. C’est pour cela que le projet a souvent buté sur la protection des données personnelles, qui empêche de stocker les numéros sans le consentement des automobilistes.
Comment ça fonctionne ?
Les personnes qui sont éligibles au bonus sont ceux qui changent de moyen de transport, ceux qui préfèrent le covoiturage et ceux qui décalent leurs déplacements à des horaires moins intenses. Si l’automobiliste est intéressé, il devra s’inscrire sur une application dédiée. Il y notera ses trajets non réalisés sur une tranche horaire spécifique.
Pour contrôler cela, des caméras capables de lire les plaques d’immatriculation seront progressivement installées sur les portiques écotaxe. Les déplacements seront étudiés à la loupe. Chaque trajet évité donnera le droit à une récompense de 2 euros, dans la limite de 80 euros par mois. Un projet annoncé quelques jours après la prime de 100 euros pour le covoiturage.
Le projet est financé par la MEL, l’État et l’Europe. Le projet s’élève à 9 millions d’euros et commencera en septembre 2023. La première autoroute visée est l’A1 Lille-Paris. La MEL a pour objectif une diminution du trafic de 750 véhicules sur 12 000 actuellement présents.
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