Le propriétaire d’une BMW obtient 2M d’euros de dommages et intérêts suite à une amputation
La perte d’une partie de son pouce lui aura rapporté 1,9 million de dollars. Un maigre lot de consolation pour un homme qui ne peut plus jouer au tennis et a dû réapprendre les gestes quotidiens.
Son pouce amputé à cause du système « soft close » de sa BMW !
Tout commence en juillet 2016, à New-York. Cet été-là, Godwin Boateng utilise son BMW X5 de 2013, comme chaque jour. À noter que véhicule est muni d’un système « soft close », qui s’avère bien pratique quand les portières ne sont pas complètement fermées. Auquel cas, elles se ferment automatiquement, à l’aide d’un moteur électrique. Toutefois, si le système comporte de nombreux avantages, il compte aussi des inconvénients. Des inconvénients dont M. Boateng va faire les frais…
Après avoir posé sa main sur la partie supérieure de la portière, il sent cette dernière se refermer… Trop tard. Une partie de son pouce se retrouve sectionnée et ne pourra jamais être rattachée par les chirurgiens. Résultat, l’homme ne peut plus s’adonner aux parties de tennis et doit repenser les gestes du quotidien : écrire, saisir des objets…
Marqué par l’incident, il intente un procès au fabricant allemand. La raison ? Selon lui, les « portières à fermeture progressive » sont plus dangereuses que le système des fenêtres, qui utilise des capteurs pour détecter la présence d’un obstacle. Il ajoute que BMW était parfaitement informé de ce problème. Ce, depuis 2002.
Le plaignant obtient 1,9 million de dollars
Face à la plainte du client, BMW ne se laisse pas démonter. Elle inspecte le véhicule du plaignant et arrive à la conclusion qu’il ne comporte aucune anomalie. La marque allemande souligne l’existence d’un manuel comportant des avertissements au sujet de cette option. Elle ajoute que même un enfant saurait qu’il ne faut pas mettre ses doigts ou une autre partie du corps quand la portière se ferme automatiquement.
Lors d’une enquête menée en 2016 par un régulateur automobile allemand, BMW reconnaît tout de même qu’au moins 44 blessures ont été signalées dans le monde à cause du système « soft close ».
Sur les 3 millions de dollars de dommages et intérêts réclamés, Godwin Boateng en obtient 1,9. Car, si la marque n’a pas été reconnue coupable, le jury estime que le plaignant n’est pas totalement responsable de l’amputation de son pouce. Si on ne sait pas encore si la marque fera appel du verdict, on sait toutefois que le plaignant est toujours en possession de son véhicule.