Coup de froid sur la recharge : les propriétaires de voitures électriques vont-ils pouvoir les recharger cet hiver ?
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Les voitures électriques, c’est maintenant devenu une norme en France. Après le leader du genre, Tesla, même la marque discount Lidl s’y est mise. En fait, les voitures électriques sont tellement démocratisées que, forcément, les bornes de recharge en électricité sont beaucoup plus utilisées qu’avant. Mais, en pleine crise énergétique, l’État souhaite faire des économies sur les énergies. Dans ce cadre, nous pourrions même, à terme, finir par être privés de bornes pour voitures électriques.
L’hiver 2022/2023, une période à haut risque pour les énergies
La voiture électrique a plein d’avantages. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que le gouvernement prévoit de généraliser l’achat des voitures électriques plutôt que des voitures thermiques, et ce, dans quelques années. En réalité, cette mesure est déjà en pleine réflexion et semble sur la bonne voie pour une adoption. En plus d’être plus écologique au niveau de ses émissions (pas au niveau de sa batterie), la voiture électrique reviendrait moins chère en énergie qu’une voiture thermique.
Mais, malheureusement, alors que nous sommes en pleine crise des énergies, même la voiture électrique va devoir subir quelques restrictions. En effet, le gouvernement se bat pour trouver des solutions aux pénuries d’électricité ou de gaz qui menacent le pays. Emmanuel Macron a d’ailleurs tenu un discours récent sur le sujet. Nous vous invitons à en prendre connaissance. Il y détaille quelques mesures recommandées pour économiser de l’énergie face à la crise.
Et parmi les solutions envisagées, il y a celle de restreindre l’accès aux bornes de recharge des voitures électriques. En effet, selon le RTE, le gestionnaire du réseau de transport de l’électricité en France, ces bornes pour voitures électriques consommeraient trop. Surtout, en cette période de pénuries et d’inflation. Selon le RTE, l’hiver 2022/2023 sera le pire moment pour l’énergie en France. Une période marquée par « un risque de tension accru sur le système électrique » . Pour faire simple, il y a un risque de black out.
Les bornes pour voitures électriques bientôt à l’arrêt ?
Ainsi, cet hiver, nous risquons également d’être privés des bornes pour voitures électriques dans le cadre d’une économie d’énergie vitale. Si une alerte rouge est émise par le dispositif EcoWatt, le RTE conseille notamment la recharge de sa voiture durant les heures creuses, entre 13 heures et 18 heures et la nuit. Il ne s’agit là que d’une recommandation, mais elle pourrait déboucher sur une véritable coupure de l’alimentation des bornes pour voitures électriques. Et ce, non pas toute la journée, mais sur les pics de surconsommation.
À noter que d’autres risques sont possibles cet hiver à cause de la pénurie et de l’inflation. Le RTE recommande, par exemple, de baisser la consommation du pays de 1 à 5 % cet hiver. Cela passe par le chauffage, qu’il faudrait ainsi baisser. Mais aussi par la consommation d’eau chaude, les consommations des entreprises, etc. Afin de surveiller la consommation nationale, le RTE a donc lancé le dispositif EcoWatt que nous évoquions plus haut.
Ce dispositif permet de classer la consommation en trois indicateurs. Vert quand la consommation du pays est normale. Orange, pour un système électrique tendu. Et enfin, rouge, pour un système électrique très tendu. C’est dans ce dernier cas que des coupures peuvent avoir lieu.
Pourquoi la France est-elle dans une crise énergétique sans précédent ?
Pour rappel, le pays est actuellement dans une situation compliquée. Nous faisons face à l’inflation des prix dont les énergies souffrent fortement. Mais aussi, nous sommes dans une situation de pénurie intense liée à la guerre en Ukraine. Le gaz russe étant de plus en plus cher et menaçant de ne plus nous parvenir, la France risque de se retrouver à court. D’autant que l’électricité de la France est produite grâce au gaz, donc, elle aussi, pourrait s’amoindrir avec le temps.
La période de sécheresse intense de cet été 2022 n’a pas arrangé les choses. Selon Thomas Veyrenc, directeur exécutif de la RTE, les sécheresses ont eu de multiples « répercussions, y compris sur la production d’électricité hydraulique, notre deuxième source de production d’électricité. On n’en parle pas beaucoup, mais quand on combine ces éléments, c’est naturel qu’on arrive dans une situation où le risque est accru » , a-t-il déclaré chez BFMTV.
