Tickets restaurant : le fameux chéquier pourrait disparaître…
Les titres-restaurant sont un important avantage financier pour les géants de la restauration d’entreprise. Ces derniers sont avantagés par les chèques « physiques », alors ils sont réticents à les dématérialiser.
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Pourquoi les titres-restaurant physiques ont tant de mal à disparaître?
Ce sont quatre géants de la restauration d’entreprise qui fournissent les titres-restaurant : Edenred, Sodexo, Natexis Intertitres et Up. Ces derniers ont tout intérêt à conserver les chèques « physiques ».
En effet, quand un restaurateur envoie ses titres pour se faire rembourser, les géants récupèrent une commission allant de 3 à 5%. D’ailleurs, les restaurateurs mettent plusieurs semaines à se faire rembourser.
Le fondateur de « Resto Flash », Emmanuel Rodriguez-Maroto, a porté plainte auprès de l’autorité de la concurrence. Ainsi, les quatre opérateurs ont été condamnés à une amende de 414 millions d’euros.
Pourtant, pour les restaurateurs et les clients, ce nouveau moyen de paiement dématérialisé fait l’unanimité. Cette seule carte peut contenir tous les tickets et permet de payer au centime près.
Les cartes dématérialisées font l’unanimité
« Les titres papier, pour nous, c’est une perte de temps au niveau comptable, les découper tous les soirs, les tamponner, les compter, les déposer et d’attendre entre une et trois semaines pour obtenir le règlement, c’est donc une trésorerie dormante pour nous. Alors qu’avec la dématérialisation, ils posent la carte et dans les 48h maximum, on est payés« , indique Alexandra Ribier, gérante du restaurant « Le Parisien ».
Aussi, il y a un autre avantage. Le restaurant paie une commission bien moindre. Alors, aujourd’hui, les titres-restaurant représentent seulement 5% du marché. Ils espèrent doubler ce chiffre dans les deux ans à venir.
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