Tickets restaurant : Mauvaise nouvelle pour les consommateurs en 2025
Très mauvaise nouvelle pour les travailleurs qui bénéficient des tickets restaurant. Un gros changement arrive pour début 2025 et ça ne va pas du tout vous plaire.
Censure de Michel Barnier : de grosses conséquences pour vous
La France est dans une situation économique et politique compliquée. Non seulement la France est endettée à plus de 3000 milliards d’euros, mais aussi son gouvernement se retrouve aujourd’hui déchiré.
Pour éponger la dette nationale, l’ex-gouvernement de Michel Barnier avait plusieurs solutions condensées dans une proposition de loi des finances pour 2025.
Parmi elles, une désindexation des retraites sur l’inflation ou un déremboursement de certains médicaments. Ces propositions ont mené à la censure de son gouvernement et à son renversement.
Nous sommes le 10 décembre 2024 et la France n’a plus de premier ministre et attend donc le successeur de Michel Barnier. Mais, en attendant, le pays n’a pas non plus de budget et devra faire avec le budget 2024 en attendant la mise ne place du budget 2025.
Cette censure va avoir des conséquences et, parmi elles, un gros changement à prévoir pour le ticket restaurant. En effet, après le renversement du gouvernement et la non-adoption du budget 2025, les titres-restaurants se retrouvent impactés.
Plusieurs changements à venir pour 2025
Il va y avoir plusieurs changements majeurs en 2025. Par exemple, il devrait y avoir des changements du côté du chèque énergie. Mais pas que, certains foyers risquent aussi de payer un peu plus d’impôts.
Il y a également de nombreuses rumeurs qui circulent. Par exemple, certains pensent que l’épargne des Français pourrait être utilisée pour renflouer les caisses…
Mais, ce qui est certain, c’est que cette censure aura un impact sur le pouvoir d’achat des travailleurs. Et cela passe, en premier lieu, par le fameux titre-restaurant.
C’est quoi les tickets restaurant exactement ?
Pour rappel, les tickets restaurant, aussi appelé chèque-repas ou titre-restaurant, est un moyen de paiement nominatif destiné à certains travailleurs et délivré par l’entreprise.
Il ne peut être utilisé que pour payer des produits alimentaires, au restaurant ou dans les magasins. Ce ticket sert généralement à payer le panier repas de l’employer, mais aussi certains de ses frais alimentaires ménagers.
C’est en 1962 que le concept débute en France. En général, en France, entre 40 et 50 % du montant est payé par le salarié et le reste est financé par l’employeur.
Il est proposé et utilisé dans environ 140 000 entreprises dans le pays. Environ 5 millions de salariés seraient bénéficiaires. À peu près 220 000 restaurants et magasins alimentaires sont partenaires et acceptent les tickets restaurant.
En 2022, le plafond du ticket restaurant (maximum que vous pouvez payer par jour) était fixé à 19 euros. Pendant le Covid-19, il était de 38 euros.
En 2023 et 2024, le plafond a légèrement augmenté pour atteindre 25 euros (depuis le 1ᵉʳ octobre 2022). Notez que sur ces dernières années, le ticket resto papier n’est plus beaucoup utilisé, une chute de 95 %.
Mauvaise nouvelle pour les bénéficiaires des tickets restaurant
D’ailleurs, d’ici à 2026, le ticket devrait devenir uniquement numérique. Mais, ce n’est pas le seul changement à venir. Cette année 2024, une nouvelle loi a été votée.
Cette loi permettait d’utiliser des tickets restaurant pour de nombreux autres produits et pas seulement les produits directement consommables (par exemple un sandwich, une salade composée du supermarché, etc).
Avant cette loi, ces bons d’achat permettaient seulement d’acheter des produits directement consommables. Mais, la nouvelle loi voulait élargir les possibilités.
Sauf que, malgré le vote de cette loi, adoptée à l’Assemblée, les tickets restaurant ne pourront toujours pas être utilisés pour payer ses courses alimentaires, donc pour acheter des produits non-consommables sur le moment.
Vous pourrez toujours acheter un sandwich, votre salade composée, mais pas vos sachets de pâtes ou vos steaks hachés surgelés.
« En supermarché, on pouvait acheter uniquement des produits consommables directement, comme les salades préparées ou des sandwichs », expliquait Jean-Michel Rousseau, vice-président de la Commission nationale des titres-restaurant (CNTR) à Actu.fr.
Pendant le Covid et après le Covid, il était finalement possible d’acheter d’autres produits et « payer des produits alimentaires bruts : pâtes, riz, farine, œufs » avec les tickets.
Vous ne pourrez acheter que des produits directement consommables
Finalement, dès 2025, on rétropédale. Normalement, grâce à la loi votée en novembre 2024, les bénéficiaires auraient pu encore payer leurs produits alimentaires bruts jusqu’en décembre 2025.
Sauf qu’avec la censure, cela change. Finalement, dès la fin décembre 2024, il ne sera plus possible de payer ses courses alimentaires avec les tickets restaurant.
Dès janvier prochain, les bénéficiaires ne pourront (à nouveau) qu’acheter des produits directement consommables.
« La proposition de loi est suspendue. Pour qu’il passe, il faut que le Sénat et l’Assemblée nationale se rapprochent, retravaillent ensemble et s’accordent sur un même texte (le Sénat veut prolonger d’un an, l’Assemblée de deux ans) », explique Jean-Michel Rousseau.
« Il faut ensuite que la loi soit adoptée dans les règles : avec un ministre sur le banc des ministres. Or, sans gouvernement… », ajoute-t-il, inquiet.
Pour Laurence Garnier, secrétaire d’État à la Consommation, invitée de France Bleu Loire Océan, il faut « un vote de la proposition de loi qui a été adoptée à l’unanimité à l’Assemblée nationale, et qui doit maintenant être examinée par le Sénat ».
« Je ne vois pas comment elle pourrait l’être avant le 31 décembre. […] Cette dérogation qui permettait à six millions de Français d’acheter des paquets de pâtes, de farine, de beurre, etc. ne pourra pas être prolongée », a-t-elle ajouté.