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Taxe sur les retraités : Voici le montant que vous pourriez être obligé de verser à l’État

Publié par Gabrielle Nourry le 28 Jan 2025 à 16:03
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Pour combler le déficit de la France, le gouvernement cherche des solutions pour trouver de l’argent. Parmi les différentes solutions envisagées, certaines personnalités politiques ont évoqué la taxation des retraités. On vous dévoile à partir de quels revenus vous seriez concerné et quel serait le montant à verser à l’État.

Les finances publiques de la France très dégradées

La France fait face à une dégradation de ses comptes publics puisque le déficit public français risque de dépasser 6% du PIB en 2024, contre 5,1% attendus. « La situation de nos finances publiques est grave », a alerté dès son arrivée Laurent Saint-Martin, le ministre du Budget démissionnaire, devant la commission des Finances de l’Assemblée.

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La France a d’ailleurs été épinglée par l’Union européenne sur l’état de ses finances publiques. La dette publique française est estimée à plus de 3 200 milliards d’euros, soit 112% du PIB. La France était donc tenue de présenter un plan afin de redresser sa situation financière.

L’objectif de l’ancien Premier ministre Michel Barnier était de ramener le déficit public à 5% du PIB en 2025 puis « sous le plafond des 3 % » en 2029. « Le premier remède à la dette, c’est la réduction des dépenses. En 2025, les deux tiers de l’effort de redressement viendra donc de la réduction des dépenses. Réduire les dépenses, c’est renoncer à l’argent magique, à l’illusion du tout gratuit, à la tentation de tout subventionner », avait déclaré l’ex-locataire de Matignon.

Pour redresser les finances de la France, Michel Barnier a proposé de nombreuses mesures qui n’ont pas fait l’unanimité. Il prévoyait notamment d’augmenter les impôts, mais aussi certaines taxes comme celles sur l’énergie. Des mesures impopulaires qui ne verront pas le jour puisque le gouvernement Barnier a été censuré.

C’est François Bayrou qui a été choisi pour lui succéder par Emmanuel Macron. Alors que les débuts du nouveau Premier ministre ont été marqués par plusieurs polémiques, il a désormais la difficile mission d’élaborer le budget pour 2025.

Quelles pistes sont étudiées par le gouvernement ?

Invitée sur TF1 le mercredi 15 janvier, la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, avait annoncé une baisse des dépenses publiques de « plus de 30 milliards » d’euros. « Nous allons faire un effort historique de baisse des dépenses publiques », a-t-elle indiqué.

Elle confirmait alors les informations parues dans la presse, qui évoquaient 32 milliards d’économies et 21 milliards de hausse de recettes. Mais une question se pose : comment le gouvernement compte-t-il trouver autant de recettes ? « Ce sera essentiellement des économies, il n’y aura pas de nouvelles hausses d’impôt« , a assuré le ministre de l’Économie Eric Lombard.

Si des hausses d’impôt ne sont pas à l’étude, comment le gouvernement compte-t-il financer les dépenses indispensables ? Parmi les dépenses se trouve le financement de la dépendance et de la branche autonomie, qui est en augmentation constante en raison du vieillissement de la population française.

Invitée sur TF1 lors de la matinale Bonjour ! le 21 janvier dernier, la ministre chargée du Travail et de l’Emploi, Astrid Panosyan-Bouvet, a remis sur la table l’idée de mettre à contribution certains retraités.

« Le financement de la protection sociale est de plus en plus porté par le travail et donc par le salaire net des travailleurs. C’est une piste qu’il faut regarder avec différents aménagements parce que ça peut porter sur les personnes qui travaillent mais ça peut porter aussi sur les personnes retraitées qui peuvent se le permettre« , a-t-elle déclaré.

Quels retraités seraient touchés par cette taxe ?

Alors que l’idée de travailler 7 heures de plus par an gratuitement est à l’étude, qui seraient les retraités concernés par cette éventuelle nouvelle taxe ? « Il y a différentes taxes et cotisations qui pourraient être envisagées sur les retraités qui peuvent se le permettre, en fonction du niveau de pension », a détaillé la ministre du Travail.

Astrid Panosyan-Bouvet a indiqué que 40% des retraités pourraient être concernés, il s’agirait des séniors qui ont une pension de retraite nette supérieure à 2000 ou 2500 euros. Cette mesure serait très lucrative puisqu’elle pourrait rapporter entre 500 et 800 millions d’euros. Ça représente entre 70 et 120 euros par an et par retraité.

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Mais comment ce dispositif pourrait-il être mis en place ? Une des pistes principales et la hausse de la Contribution Sociale Généralisée (CSG). Ce taux pourrait passer à 9,1% pour environ 4,6 millions de retraités ayant des revenus de 26 002 euros pour une personne seule ou 39 886 euros pour un couple. Dans ce cas de figure, seule une minorité de retraités serait concernée.

Le gouvernement pourrait aussi choisir d’augmenter la Contribution Additionnelle pour la Solidarité sur l’Autonomie (CASA). Son prélèvement est actuellement fixé à 0,3%, il pourrait grimper. Une autre hypothèse est à l’étude : la suppression de l’abattement fiscal automatique de 10% pour frais professionnels, qui est en place depuis 1978.

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Ce dispositif coûte actuellement 4 milliards d’euros par an à l’État et sa suppression pourrait avoir un gros impact pour les 20% de retraités les plus aisés. Ils verraient leur impôt annuel augmenter de 700 à 800 euros.

L’idée de cette nouvelle taxation a évidemment fait beaucoup réagir. Cette proposition est loin de faire l’unanimité dans la classe politique et ce même au sein du gouvernement. Nul doute que cette mesure, si elle est adoptée, risque de faire bondir les retraités concernés.

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