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Agios sur vos découverts, c’est fini ?

Publié par Killian Ravon le 21 Juil 2024 à 20:03

Les banques facturent depuis toujours des agios à leurs clients en découvert, une pratique souvent critiquée pour ses couts prohibitifs.

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Cependant, une réforme semble pointer à l’horizon, initiée par le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, qui a sollicité le Comité consultatif du secteur financier (CCSF) pour plancher sur ce dossier brulant. Une initiative qui pourrait bien soulager de nombreux Français en difficulté financière. Voici ce qu’il faut savoir.

Bruno Le Maire remplaçants Edouard Philippe

Image illustration une banque licencie des employéspayée, en télétravail. Une banque licencie des employés en télétravail qui n’étaient jamais là Une banque licencie des employés en télétravail qui n’étaient jamais là

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L’intervention de Bruno Le Maire

Dans une lettre de mission adressée à Catherine Julien-Hiebel, présidente du CCSF. Le ministre de l’Économie a explicitement demandé une analyse détaillée des agios forfaitaires et de leur application par les établissements bancaires. Il est question de revoir les pratiques commerciales récentes des banques, en particulier les frais fixes appliqués aux découverts.

Les banques imposent actuellement un minimum forfaitaire, quel que soit le montant ou la durée du découvert. Ces frais sont ensuite augmentés par des agios proportionnels calculés sur la base du montant et de la durée du découvert. Avec des taux annuels oscillant généralement entre 15 % et 20 %.

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Cette mesure pourrait significativement alléger la charge financière qui pèse sur les clients en situation de découvert.

Actuellement, ces frais fixes sont perçus comme un fardeau disproportionné. Surtout pour les clients à faibles revenus ou ceux traversant des périodes difficiles. Le ministre souhaite également que le CCSF examine les frais additionnels. Tels que les commissions d’intervention, souvent appliquées en cas de dépassement du découvert autorisé.

En effet, ces commissions d’intervention, qui s’ajoutent aux agios, augmentent encore plus la pression financière sur les clients. Ces frais fixes peuvent être considérables et sont souvent dénoncés par les associations de consommateurs comme étant injustes et pénalisants pour les clients les plus fragiles économiquement. Bruno Le Maire espère que cette réforme pourra rectifier ces pratiques et offrir une meilleure protection aux consommateurs.

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Les enjeux pour les clients bancaires

Cette demande de révision des agios intervient dans un contexte où les frais d’incidents bancaires représentent une manne financière importante pour les banques de détail. En effet, ils constituent environ un tiers des frais bancaires totaux. Cette réforme pourrait donc avoir un impact significatif sur les revenus des banques. Mais elle vise surtout à protéger les clients les plus vulnérables.

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Les banques prélèvent également des commissions d’intervention en cas de dépassement du découvert autorisé. Augmentant ainsi la pression financière sur les clients. Cette pratique a souvent été dénoncée par les associations de consommateurs comme étant pénalisante pour les plus fragiles économiquement.

Le CCSF est également invité à se pencher sur l’accès aux services bancaires pour les entrepreneurs individuels et la séparation de leurs patrimoines personnels et professionnels. Ce volet de la mission pourrait aboutir à des mesures facilitant la gestion financière des petites entreprises et des indépendants.

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L’implication du CCSF

Le Comité consultatif du secteur financier (CCSF) est une instance paritaire réunissant des représentants des banques et des associations de consommateurs. Son rôle est d’examiner les différentes pratiques bancaires et de proposer des ajustements pour assurer une meilleure équité. La mission confiée par Bruno Le Maire inclut également une réflexion sur d’autres sujets bancaires comme les contrats obsèques. L’assurance emprunteur ou encore les garanties d’accident de la vie.

Cette révision vise à offrir une protection accrue aux consommateurs face aux frais excessifs et aux pratiques commerciales souvent perçues comme abusives. Le CCSF, en collaboration avec les banques et les associations de consommateurs. Ayant pour objectif de trouver un équilibre entre les intérêts des clients et ceux des institutions financières.

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Le ministre a également évoqué la nécessité de réévaluer les modalités des contrats obsèques. Souvent critiqués pour leur complexité et leurs couts cachés. Ainsi que les assurances emprunteur et les garanties d’accident de la vie. Ces sujets, bien que moins médiatisés que les agios, sont tout aussi cruciaux pour assurer la protection financière des consommateurs.

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Vers un crédit immobilier plus flexible

Un autre aspect de la réforme concerne le marché du crédit immobilier. Bruno Le Maire a demandé au CCSF de réfléchir sur le modèle français de financement de l’acquisition de logement, en comparaison avec les pays voisins. Deux concepts clés sont mis en avant : la portabilité et la transférabilité des crédits immobiliers. La portabilité permettrait à un emprunteur de conserver les conditions de son crédit initial lors de l’achat d’un nouveau bien. Tandis que la transférabilité permettrait de transmettre le crédit au nouveau propriétaire du logement.

Ces mesures visent à dynamiser un marché immobilier en perte de vitesse, en offrant plus de souplesse aux emprunteurs. La Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM) soutient fortement ces initiatives, espérant qu’elles contribueront à relancer le secteur.

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La portabilité et la transférabilité des crédits immobiliers pourraient offrir des avantages considérables aux emprunteurs en facilitant la mobilité et en réduisant les couts associés aux nouveaux prêts. En conservant les conditions initiales de leur crédit, les emprunteurs pourraient éviter des pénalités et des frais supplémentaires. Ce qui rendrait l’achat d’un nouveau bien plus accessible et moins stressant financièrement.

La demande de réforme des agios par Bruno Le Maire marque un tournant important pour les clients bancaires. En ciblant les frais disproportionnés liés aux découverts et en proposant une refonte des pratiques bancaires, le ministre de l’Économie cherche à alléger le fardeau des Français en difficulté financière. Cette initiative, combinée aux réflexions sur le crédit immobilier et les services bancaires pour les entrepreneurs, pourrait bien transformer le paysage bancaire français. Reste à voir si le CCSF proposera des solutions innovantes et équitables d’ici la fin de l’année, répondant ainsi aux attentes des consommateurs et aux besoins des banques.

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