Impôts : bientôt une nouvelle taxe après la fin de la taxe d’habitation ?
Les impôts, ça a déjà commencé ! Mais, il y a une ombre au tableau. Alors que la taxe d’habitation a été supprimée, le gouvernement serait en train de réfléchir à mettre en place une nouvelle contribution.


La déclaration annuelle des impôts est ouverte depuis ce 10 avril 2025
C’est sans doute le moment le plus redouté de l’année, surtout pour les allergiques à l’administratif. Depuis ce 10 avril 2025, il est possible de faire sa déclaration d’impôts en ligne ou sur papier. En effet, que vous soyez imposable ou non, chaque année, vous devez déclarer vos revenus financiers au fisc.
Pour cette année d’impôts 2025, il faudra donc déclarer vos ressources perçues en 2024. Généralement, la déclaration est préremplie, heureusement. Vous devrez donc y déclarer absolument tout, de vos revenus non salariés, à vos salaires, en passant par vos propriétés immobilières et vos allocations chômage.
La date limite pour la déclaration papier
D’après le gouvernement, il est donc possible de faire sa déclaration sur papier depuis ce 10 avril. « La date limite de dépôt des déclarations de revenus version papier est fixée au mardi 20 mai 2025 à 23h59 (y compris pour les Français résidents à l’étranger), le cachet de la Poste faisant foi », lit-on.
Le formulaire papier est généralement envoyé et reçu dans la boîte aux lettres. Vous devez déjà l’avoir reçu si c’est votre cas. Sinon, rendez-vous dans un centre des finances publiques ! Il faudra évidemment envoyer le formulaire vérifié et rempli au centre ou l’amener directement.
Les dates butoirs pour la déclaration des impôts en ligne
Pour la déclaration en ligne, vous devrez vous connecter sur votre espace Impots.gouv. Il faudra attentivement vérifier les informations et remplir celles qui manquent. Vous aurez jusqu’au jeudi 22 mai 2025 à 23h59 pour les départements 1 à 19.
Il faudra envoyer la déclaration avant le mercredi 28 mai 2025 à 23h59 pour les départements 20 à 54 et avant le jeudi 5 juin 2025 à 23h59 pour les départements 55 à 974 et 976.
Attention aux pénalités en cas de retard !
Attention, n’envoyez pas en retard et faites votre déclaration même si vous n’êtes pas imposable ! En cas de retard, vous risquez effectivement des pénalités.
« 10 % en l’absence de mise en demeure, 20 % en cas de dépôt tardif de la déclaration dans les 30 jours suivant la mise en demeure, 40 % lorsque la déclaration n’a pas été déposée dans les 30 jours suivant la réception d’une mise en demeure », explique le gouvernement.
« 80 % en cas de découverte d’une activité occulte, sans besoin d’une mise en demeure. […] Les pénalités pour retard de déclaration sont calculées sur le montant total de l’impôt dû, sans prise en compte des acomptes et prélèvements déjà versés », lit-on aussi.
Rien à payer, impôts à payer et remboursements
Après avoir envoyé votre déclaration, vous recevrez un avis d’imposition. Cet avis d’imposition dira si vous devez payer quelque chose ou non. Il y a trois cas de figures. Le premier : vous n’avez rien à payer. Cela signifie que vous avez assez payé au prélèvement à la source ou que vous n’êtes pas imposable.
Le second : vous devez encore payer quelque chose, c’est généralement le cas si vous ne payez pas assez chaque mois en retenue sur le salaire (prélèvement à la source). Et c’est aussi le cas si vous payez la taxe foncière (et autres impôts liés aux propriétaires).
Dans ce cas, vous devrez donc payer vos impôts restants. Le fisc fera un prélèvement sur votre compte bancaire « en un seul prélèvement en septembre 2025 si le montant est inférieur à 300 euros » et « en quatre prélèvements mensuels (de septembre à décembre) si le montant est supérieur à 300 euros ».
Et troisième possibilité : vous obtenez un remboursement. Cela veut dire que vous avez déjà trop payé grâce au prélèvement à la source, donc vos impôts prélevés sur votre salaire chaque mois. « Celui-ci vous sera directement remboursé sur le compte bancaire connu de la DGFiP », explique le site.
Attention si vous êtes propriétaire de votre logement
Attention, faites bien attention à remplir et à cocher toutes les cases qui vous concernent. Par exemple, vous pourriez être remboursés de 500 euros si vous remplissez correctement cette case. Et, attention également à remplir cette case pour bénéficier de voter crédit d’impôts si vous y avez droit.
Si vous êtes propriétaire de votre logement, il y a plusieurs impôts possibles à payer. Tout dépend de votre situation. Mais, généralement, vous devez payer la fameuse taxe foncière. La taxe foncière est un impôt local qui permet de financer les collectivités rattachées à votre lieu d’habitation.
Cette taxe peut coûter très cher aux propriétaires. Il faut bien se renseigner sur son montant avant d’acheter. Sachez aussi que vous pouvez en être exonérés si vous êtes retraité, sous certaines conditions. Mais, ce n’est pas la seule taxe à faire mal.
La taxe d’habitation supprimée pour les résidences principales
Alors qu’une taxe sur le pain s’apprête à entrer en jeu, la taxe d’habitation refait parler d’elle. Si vous ne savez pas ce que c’est, la taxe d’habitation est une « taxe perçue au profit des collectivités locales », lit-on ici.
Mais, la taxe d’habitation a été supprimée des impôts dus pour la résidence principale. Autrement dit, « depuis le 1er janvier 2023, la taxe d’habitation sur la résidence principale est supprimée pour tous les contribuables », lit-on sur le site du gouvernement.
« Elle est toutefois maintenue sur les résidences secondaires. Les propriétaires ont par ailleurs une obligation déclarative à effectuer », lit-on aussi. En effet, la taxe d’habitation n’existe plus pour la résidence principale.
Par contre, si vous avez une résidence secondaire (de vacances par exemple), vous devez en payer une. Et, alors qu’un nouvel impôt sur le revenu va peut-être être créé, certains parlent du retour de la taxe d’habitation pour les résidences principales.
La taxe d’habitation remise en place ?
L’année dernière, c’était une question débattue. Alors que la France est endettée à hauteur de plus de 3000 milliards d’euros, le gouvernement veut trouver des fonds. Le pays est le troisième pays le plus endetté d’Union européenne après la Grèce et l’Italie. Il faut trouver de l’argent.
Parmi les possibilités explorées : remettre la taxe d’habitation. Cela pourrait permettre aux collectivités d’avoir plus de revenus, étant déjà très affaiblies par la crise financière. L’année dernière, Jean-François Copé parlait justement de ce sujet.
« La grande erreur du quinquennat, ça a été la suppression de la taxe d’habitation. Si l’on doit recréer un impôt, c’est celui-là », avait alors déclaré le politicien. Un retour qui ne va pas faire des heureux. Si la taxe d’habitation revient pour les résidences principales, les propriétaires devront payer bonbon.
Une nouvelle « contribution modeste » pour remplacer les taxe d’habitation ?
La taxe foncière, la taxe d’aménagement et maintenant la taxe d’habitation ? Pour le moment, rien n’est sûr. En réalité, si la question se posait en 2024, elle semble prendre une autre tournure en 2025. Actuellement, l’idée serait plutôt de remplacer la taxe d’habitation par un autre impôt.
Comme nous l’apprenons ce lundi 28 avril 2025, le gouvernement serait en train de réfléchir à mettre en place une « contribution modeste » qui permettrait de financer les communes. Dans un entretien à Ouest France, le ministre de l’Aménagement du territoire François Rebsamen a évoqué ce sujet.
« On ne va pas recréer la taxe d’habitation. Sa suppression était une bonne décision, elle a créé un gain de pouvoir d’achat, on ne reviendra pas là-dessus », a-t-il déclaré. « Je veux faciliter la vie des collectivités locales et leur rendre de la liberté », ajoute-t-il avant d’évoquer cette « contribution modeste ».
Selon Midi Libre, c’est « une façon peut-être, en tout cas, de leur faire avaler la pilule d’une nouvelle cure d’austérité : le budget 2025 avait acté un effort de plus de deux milliards pour les collectivités territoriales ».
Mais, « le journal La Tribune assure que le gouvernement aurait en tête d’augmenter cet effort à huit milliards pour 2026″, ajoute aussi le média. Mais, d’un autre côté, le gouvernement entendrait aussi réduire ses coûts en réduisant ses effectifs.
La fonction publique, également dans le viseur ?
Pour beaucoup de gens, les fonctionnaires et de nombreux agents d’État coûteraient bien trop chers. Ainsi, le gouvernement entendrait « faire du ménage ». C’est en tout cas ce qu’a révélé la ministre des Comptes publics.
Chez Europe 1, Amélie de Montchalin a déclaré que « d’ici à la fin de l’année », environ un tiers des agences et des opérateurs de l’État seront supprimés ou fusionnés. « L’État va faire du ménage dans notre organisation, parce que les Français le demandent », a-t-elle déclaré.
« 180 000 personnes travaillent dans les agences et les opérateurs, plus que de gendarmes dans le pays », souligne la ministre. Parallèlement, d’après cet article de 20 minutes, « l’indemnisation des agents publics en arrêt maladie va baisser tandis que le gel du point d’indice est confirmé pour l’année 2025 ».
Le « ménage » est déjà en cours dans la fonction publique, et cela passe aussi par ce genre de mesures visant à faire de grandes économies. Pour faire des économies, le gouvernement a des idées, beaucoup d’idées, et parfois moins glorieuses, comme le révélait Cash Investigation ici.
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