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« Gardez du cash chez vous » : L’annonce inquiétante des banques face au risque de guerre

Publié par Gabrielle Nourry le 13 Déc 2024 à 13:43
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Ces derniers mois, le climat géopolitique est plus instable que jamais entre la guerre en Ukraine et le conflit israélo-palestinien. Des tensions qui suscitent l’inquiétude chez les citoyens de plusieurs pays et la récente annonce des banques ne risque pas de rassurer la population. Faut-il s’inquiéter pour nos finances face à la situation à l’international ?

La guerre en Ukraine, un conflit qui dure

C’est le 24 février 2022 que la Russie envahit l’Ukraine, marquant une escalade majeure dans la crise russo-ukrainienne. La Russie était présente militairement depuis 2014 sur le territoire ukrainien et se battait dans la région du Donbass. Du 25 février au 24 mars, on assiste à une avancée rapide des forces russes, certaines atteignent la région de Kiev.

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Fin mars, les troupes russes quittent la région de Kiev permettant aux forces ukrainiennes de réinvestir plusieurs localités proches de la capitale. Des centaines de cadavres de civils seront découverts. Certains ont les mains liées, faisant penser à des exécutions. En réaction, l’ONU décide de suspendre la Russie du Conseil des droits de l’homme.

Une nouvelle étape est franchie dans le conflit le 20 mai lorsque la Russie prend le contrôle de la ville de Marioupol. Cette ville portuaire s’est retrouvée assiégée dès le début de l’invasion russe. Sa résistance durant près de trois mois devient un symbole du combat des Ukrainiens.

A heavily damaged apartment building in Borodyanka, Ukraine, illustrating urban devastation.

Au début du mois de septembre 2022, les forces armées ukrainiennes lancent une contre-offensive de grande ampleur, dans le nord-est du pays. Le 12 septembre, Volodymyr Zelensky déclare que cette opération a permis de reprendre près de 6 000 km² aux Russes. À la fin du mois, l’armée ukrainienne poursuit sa percée et reprend 2 500 km² de territoire.

Face à cette situation, Vladimir Poutine décrète le 21 septembre la mobilisation de 300 000 réservistes. Une annonce qui pousse des dizaines de milliers de jeunes russes à fuir leur pays. Le 30 septembre, le président russe valide l’annexion des territoires occupés de Donetsk, Louhansk, Zaporijjia et Kherson à la Russie. Ce qui entraine de nouvelles sanctions contre la Russie de la part des Occidentaux.

Un conflit aux conséquences internationales

Cette guerre entre l’Ukraine et la Russie n’est évidemment pas sans conséquences sur la scène internationale. Plusieurs pays se sont positionnés en défenseur de l’Ukraine et les aide militairement en leur envoyant des armes.

En janvier 2023, l’aide à l’Ukraine avait pris un tournant radical avec l’envoi de chars. L’Allemagne a livré 14 blindés dans le pays, puis Joe Biden a annoncé la livraison de 31 chars Abrams. Si pour l’heure, l’aide est uniquement matérielle, Emmanuel Macron n’avait pas exclu l’envoi de troupes.

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Face à l’aide des Occidentaux à l’Ukraine, Vladimir Poutine ne cesse de faire peser la menace d’une attaque nucléaire. Aujourd’hui, la tension, entre l’Occident et ses alliés ainsi que la Russie et ses alliés, est donc palpable.

Un nouvel élément est désormais à prendre à compte dans ce conflit avec la récente élection de Donald Trump. Le nouveau président américain n’a cessé d’assurer qu’il arrêterait le conflit dès son arrivée à la Maison-Blanche et cela « en une journée ».

Lors d’une interview accordée avec la chaîne d’information conservatrice anglaise GB News, au mois de mai, Donald Trump avait détaillé son plan. Pour peser dans l’issue de ce conflit, il entend surtout faire jouer ses « bonnes relations » avec les présidents ukrainien et russe.

Outre le conflit qui oppose l’Ukraine à la Russie, le monde doit faire face à d’autres tensions. On pense bien sûr au conflit israélo-palestinien, encore en cours, avec de grandes pertes humaines entre le Hamas et Israël. Un contexte géopolitique tendu qui suscite l’inquiétude chez les citoyens et qui fait craindre une guerre mondiale.

Une troisième guerre mondiale imminente ?

La récente décision de Joe Biden d’autoriser l’Ukraine à utiliser les armes longues portées fournies par les États-Unis a fait passer le conflit dans une autre dimension. De son côté, la Russie a fait appel à des soldats nord-coréens. Autant d’éléments qui n’augurent rien de bon pour les mois à venir.

Plusieurs figures politiques russes ont réagi après l’annonce de Joe Biden. Leonid Sloutski, le chef du Parti libéral-démocrate pro-Kremlin, a déclaré que cette décision « conduirait inévitablement à une grave escalade aux conséquences redoutables ». Le sénateur Vladimir Dzhabarov a lui dénoncé un « pas sans précédent vers une Troisième Guerre mondiale ».

Un avis partagé par Donald Trump. « Il s’agit d’une nouvelle étape dans l’escalade et personne ne sait où cela va nous mener », a déclaré Mike Waltz, le prochain conseiller à la Sécurité nationale de Donald Trump. Le fils aîné de l’ancien président, Donald Trump Jr, a pointé du doigt « une menace de troisième guerre mondiale ».

Le président russe a menacé de frapper les pays occidentaux dont les armes sont utilisées par l’Ukraine sur la Russie. Selon lui, le conflit a désormais pris « un caractère mondial ». Face à cette escalade sans précédent, certains craignent l’extension du conflit actuel aux autres pays. La menace d’une troisième guerre mondiale n’a jamais été aussi grande et ce n’est pas sans conséquences sur les citoyens.

L’inquiétante recommandation des banques

Face à la menace russe, plusieurs banques ont donné un conseil plutôt inquiétant aux citoyens. Aux Pays-Bas et dans d’autres pays, elles ont recommandé de toujours avoir de l’argent liquide chez soi. La raison ? Le risque de cyberattaques russes qui pourraient empêcher les paiements par voie électronique.

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C’est un scénario probable puisqu’au niveau mondial, la majorité des cyberattaques proviennent de Russie et elles sont de plus en plus fréquentes depuis l’invasion de l’Ukraine. Les Pays-Bas ne sont pas les seuls, la Norvège ainsi que la Suède ont aussi recommandé à leurs citoyens d’avoir du cash « de secours ».

Interrogé par RTL Belgique, l’économiste Bruno Colmant se dit favorable à cette idée. Il se veut en revanche rassurant, précisant qu’il n’y a pas besoin de retirer toutes ses économies.

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« Les banques sont extrêmement bien sécurisées. Il faut absolument garder son argent en banque. On parle plutôt d’un événement exceptionnel (…) une économie ne s’effondre pas, elle peut être en suspens quelques jours. On conseille d’avoir 300 à 400€ pour un isolé », détaille-t-il.

Il est recommandé de garder une petite somme chez vous puisque avoir de l’argent est toujours risqué en cas d’intrusion à votre domicile. Reste à voir si les banques françaises feront les mêmes recommandations ?