Si vous avez été victime d’une fraude, vous pourriez bien ne jamais être remboursé… voici pourquoi !
En plus d’être des victimes malheureuses de fraudes, 30 % des personnes n’ont pas été remboursées de leurs pertes par leur banque en 2020, dévoile l’UFC-Que Choisir. Un chiffre en constante évolution depuis quelques années.
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Le non-remboursement des fraudes augmente
Alors que les fraudes se font de plus en plus communes, les banques ne sont plus au rendez-vous. L’UFC-Que Choisir révèle qu’au cours de ces 12 derniers mois, près d’un tiers des victimes (soit 30 %) n’ont jamais vu la couleur d’un remboursement de la part de leur banque. Cette enquête partagée le 22 octobre et réalisée entre le 2 et 9 septembre derniers sur 1 535 victimes, compare ce pourcentage à celui des années précédentes : 26 % en 2019 et 20 % en 2018.
Résultat, ces chiffres sont en constante augmentation malgré une réglementation plus protectrice pour les consommateurs. Par ailleurs, l’utilisation du paiement sans contact est appréciée par les escrocs qui risquent de faire augmenter ce taux de 20 % cette année. Matthieu Robin, chargé de mission secteur financier pour UFC, est préoccupé par cette absence de remboursement « sachant que le cadre juridique est largement amélioré pour les consommateurs qui sont victimes de fraudes aujourd’hui », relate Capital.
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Fraudes : l’excuse des banques
Il faut savoir que depuis le 14 septembre 2019, les banques sont exonérées du remboursement des fraudes en cas d’utilisation du code à usage unique comme moyen d’authentification. En effet, ce dernier n’est plus jugé suffisant pour accuser la victime de négligence. Désormais, il faut impérativement utiliser un mot de passe ou un système de reconnaissance digitale, ce qui est le cas pour seulement 46 % des consommateurs indique l’UFC.
L’association pointe également du doigt le retard des banques « pour la sécurisation des transactions à distance ». En ce sens, l’UFC dénonce « des manœuvres pour échapper à leur obligation de rembourser les sommes dues aux victimes ». Une accusation réfutée par la Fédération bancaire française : « chaque banque s’organise ensuite pour apprécier la situation, selon les circonstances et le type de fraude, et assurer le traitement ».
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