« Très grave » : La France au bord de la faillite ?
Dernièrement, le premier ministre Michel Barnier a pris la parole pour s’exprimer sur la dette nationale de la France. Ses propos sont très alarmants et n’annoncent rien de bon, surtout dans le contexte politique actuel.
Dette Nationale : la France épinglée par l’Union européenne
La situation en France est plus grave que vous ne le pensez. La France n’est pas seulement endettée, mais ce pays puissant commence réellement à perdre pied.
Alors que le territoire a délaissé sa propre production de richesses au profit de l’Union européenne et de la concurrence à l’étranger, les agriculteurs sont actuellement en plein mouvement social.
Mais, ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. La France vit une crise sociale, mais aussi politique et économique. Depuis les années 1970, depuis que la production est disparue du calcul des richesses (la PIB, production intérieure brute, est devenue le PIB, produit intérieur brut), la dette se creuse.
Comme le montre l’INSEE, la dette nationale est présentement colossale, grandissante, à hauteur de plus de 3000 milliards d’euros. Un chiffre impressionnant qui fait que la France est maintenant épinglée par l’UE.
Le pays fait partie du top 5 des pays les plus endettés de l’Union européenne. Dans ce cadre, la France a été épinglée et pourrait même, à terme, payer une grosse amende.
Projet de loi des finances 2025 : entre crise financière et politique
Il faut donc redresser la barre, c’est le grand objectif des années à venir. Sauf que, en parallèle, la France vit aussi une crise politique. Avec une Assemblée divisée, Emmanuel Macron a finalement décidé de la dissoudre. Mais, cette décision a encore plus divisé cette même Assemblée de députés.
Après la dissolution et de nouvelles législatives, le parti politique du président a perdu sa majorité dans l’hémicycle. L’Assemblée est désormais découpée en trois blocs presque égaux en députés : la gauche, le centre et la droite. La gauche a une majorité très faible, mais elle est là tout de même.
Malgré cette majorité, le président a décidé de remplacer son quatrième premier ministre, Gabriel Attal, par un Républicain : Michel Barnier. Un choix qui n’a pas plu au peuple.
D’autant que le nouveau gouvernement, non issu de la gauche, est actuellement en charge du projet de loi des finances pour 2025. Ce projet de loi des finances 2025 vise à fixer le budget pour la France et pour 2025. Le projet est actuellement à l’étude.
Le budget 2025 adopté au 49.3 ? Attention à la censure
Dans ce projet, le gouvernement entend faire 60 milliards d’économies l’année prochaine. Pour cela, plusieurs mesures pourraient être mises en place, et elles ne plaisent pas beaucoup au peuple comme aux oppositions de la gauche et de la droite.
Par exemple, la hausse des impôts ou bien de nouvelles taxes sur les énergies. Ce que craint le gouvernement, c’est que ce texte ne soit pas adopté par l’Assemblée nationale, alors divisée.
Si le texte n’est pas adopté, Michel Barnier craint alors l’usage du 49.3 (encore). Le 49.3 permettrait d’adopter le projet sans vote. Pour beaucoup, c’est un usage anti-démocratique.
Dans le cas où le 49.3 était utilisé, comme avec la réforme des retraites, une motion de censure pourrait être déposée. Une motion de censure, si elle est votée à une majorité à l’Assemblée, permettrait de renverser le gouvernement en place.
Michel Barnier s’exprime sur la situation en France
Pour Michel Barnier, c’est une possibilité. Ainsi, dans un post sur LinkedIn publié ce 27 novembre 2024, le premier ministre a tenu à prendre la parole.
Et, alors qu’Emmanuel Macron perd des alliés, le premier ministre craint maintenant de tomber et craint aussi de ne pas avoir de budget pour la France, alors que le pays est en dette publique.
« La situation budgétaire de notre pays est grave. Des choix difficiles doivent être faits, et, je vous l’avais dit : je veux vous dire la vérité », a-t-il débuté dans ce texte.
« Le budget que nous avons proposé en quinze jours n’est pas parfait, je le sais. Il peut et doit être amélioré. C’est le travail que mènent les parlementaires », a-t-il ajouté.
« Il n’y a actuellement pas de majorité à l’Assemblée nationale. Il est ainsi probable que nous devions recourir au 49.3 pour faire adopter ce budget », assume alors le premier ministre de la France.
« Les oppositions auront alors la possibilité de déposer une motion de censure, et de faire tomber le gouvernement. Je respecte leur droit. Mais que se passerait-il alors ? Plus de budget », peut-on lire.
La France bientôt aussi endettée que la Grèce ?
Michel Barnier prédit aussi « de graves turbulences sur les marchés financiers » et « de nombreux dysfonctionnements à tous les niveaux ».
« La règle est claire. Je la connais. Mon sort dépend de l’Assemblée nationale. Mais soyez assurés d’une chose : tant que j’aurai votre confiance, je suis prêt à continuer », a ajouté Michel Barnier.
« J’ai envie de dire aux Français que le moment est très grave », a aussi avoué le premier ministre dans son entretien chez TF1. Pour lui, la France est dans une situation critique.
« Il y aura une tempête, une situation financière assez grave », assure le premier ministre. Et, Barnier a même rappelé que la France emprunte actuellement à des taux très élevés, « presque au niveau de la Grèce ».
La Grèce est, nous le rappelons, le pays le plus endetté de l’Europe. Avec ce rappel, le premier ministre inquiète, nous faisant ainsi penser que notre situation pourrait devenir la même qu’en Grèce.
Dans l’ordre des pays les plus endettés en UE, il y a : La Grèce, l’Italie, la France, la Belgique, l’Espagne et le Portugal.