Fin du RSA début 2025 ? Cette étonnante décision des départements
Face aux récentes décisions du gouvernement concernant le budget, les présidents des départements du centre et de droite montent au créneau.
Les départements du centre et de droite se mobilisent
Leur riposte indigne. Or, les présidents de départements tentent le tout pour le tout. Notamment ceux du centre et de la droite, qui ont annoncé leur décision de suspendre le versement du revenu de solidarité (RSA). Ils ont également indiqué leur volonté d’arrêter de prendre en charge les nouveaux MNA (Mineurs non accompagnés).
Une résolution qui prendra effet à compter du 1ᵉʳ janvier 2025. « Jusqu’à présent, on n’a rien dit, mais la protection de l’enfance, ce n’est pas la politique migratoire. Aujourd’hui, les mineurs non accompagnés, que l’État s’en débrouille et les prenne en charge », a assené Nicolas Lacroix (LR), président du groupe des départements de droite.
Un cri du cœur de la part de ceux qui s’opposent farouchement aux récentes décisions du gouvernement. D’autant que celles-ci les desservent. Leur solution : la riposte.
« Nous défendons les personnes que nous aidons au quotidien »
Face aux journalistes, il communique sa volonté « d’attaquer l’État » en justice à chaque fois qu’il prendra une décision « qui impacte les finances des départements sans leur accord ». Des mesures drastiques via lesquelles les présidents de départements s’engagent dans un bras de fer avec Emmanuel Macron et ses ministres. « Nous envisageons aussi des mobilisations dans nos propres départements », enchérit Jean-Luc Gleyze (PS), président des départements de gauche.
Si les décisions des présidents semblent inhumaines, ces derniers tiennent à s’expliquer. « Si nous défendons aujourd’hui le budget départemental, c’est avant tout parce que nous défendons les personnes que nous aidons au quotidien », ajoute-t-il, précisant qu’en deux ans, les départements avaient déjà encaissé une perte de 6 milliards d’euros de droits de mutation.
« Faudra-t-il impacter la personne âgée et lui faire payer plus que ce qu’elle doit payer en Ehpad ? Faudra-t-il diminuer le nombre d’assistantes sociales ? Faudra-t-il moins soutenir les clubs sportifs ? Faudra-t-il moins protéger les enfants ? Faudra-t-il augmenter le prix de la cantine scolaire pour les collégiennes et collégiens ? », interroge-t-il encore.
Un effort de 2,2 milliards euros pour 2025
Alors même que les départements font face à une explosion des dépenses sociales, il leur est demandé un effort supplémentaire. Le projet de loi finances pour 2025 prévoit en effet un effort de 5 milliards d’euros pour les collectivités
Ils devront en effet fournir 44 % de l’effort, soit 2,2 milliards d’euros. Ce, alors même que leur situation économique est déjà passablement fragile.
Un constat qui les pousse à exiger une révision de la copie du gouvernement. Ils lui demandent notamment d’abandonner les prélèvements prévus sur les recettes de fonctionnement et le gel de la dynamique TVA.
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