Chômage partiel : qui sont ces as de la fraude qui tirent parti de la situation?
Depuis la mise en place du chômage partiel en avril dernier, les fraudes se sont multipliées. En effet, depuis le début de la crise, les forces de l’ordre sont aux trousses de plusieurs escrocs ayant choisi de profiter de ce système pour toucher le jackpot.
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Les fraudes se multiplient avec le chômage partiel
« Le plus souvent, il s’agit d’entreprises qui vivotaient avant la crise. Elles avaient accumulé des dettes et ont essayé de profiter de cette opportunité pour se renflouer » , explique Cécile Morale, la cheffe de la brigade de répression de la délinquance astucieuse dans les colonnes du Parisien. Elle prend notamment l’exemple de cette quadragénaire qui au moment de l’instauration du chômage partiel a touché 215 000 euros alors même qu’elle n’avait aucun salarié.
« Elle y travaillait seule mais a déclaré une cinquantaine de salariés fictifs. Au total cette femme a perçu environ 215 000 euros d’aides » , explique-t-elle. Elle n’a pas hésité une seconde à user de cette somme généreuse pour se faire plaisir. La propriétaire du salon d’esthétique aux modestes revenus a alors décidé de s’acheter une voiture, de financer les études de ses enfants mais aussi de réaliser des opérations de chirurgie esthétique.
Des groupes criminels organisés surveillés de près
Cette histoire digne d’une fiction s’explique par la facilité avec laquelle on pouvait accéder aux sommes mises à disposition par l’Etat durant le premier confinement. Mais cette histoire reste tout de même simple en comparaison des fraudes de grande envergure recensées par les forces de l’ordre. Ainsi Le Parisien raconte comment des groupes criminels organisés ont tenté de détourner 182 millions d’euros.
En tout, ce sont 7 000 entreprises françaises qui ont vu leur identité usurpée afin que les sommes qui leur étaient destinées soient détournées. Une fois démasqués, les fraudeurs n’ont pas renoncé pour autant. Ils ont tenté une nouvelle méthode qui consistait à faire virer le chômage partiel sur le compte des sociétés. Ils appelaient ensuite en se faisant passer pour l’Agence des services de paiement et réclamaient les sommes perçues en prétextant une erreur.
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