Vers une augmentation des salaires ? Cette réforme du nouveau ministre de l’Économie qui pourrait tout changer
Le 21 septembre 2024, Antoine Armand a été nommé comme nouveau ministre de l’Économie en France. Et les rumeurs disent qu’il travaillerait déjà sur une augmentation de salaire pour les travailleurs.
Antoine Armand prend la place de Bruno Le Maire au ministère de l’Économie
Après huit mois en tant que premier ministre, Gabriel Attal a passé le flambeau à Michel Barnier, Républicain de 73 ans choisi par Emmanuel Macron, contre toute attente aux vues des résultats des législatives 2024.
Quelques jours après la nomination de Michel Barnier, ce dernier a révélé les noms de ses nouveaux ministres entrant au gouvernement. Au programme, beaucoup de Républicains et beaucoup de centristes.
Au revoir Bruno Le Maire, bonjour à Antoine Armand, nouveau ministre de l’Économie nommé ce 21 septembre 2024. « Je vous aime, mais je pars », a déclaré Le Maire lors de son départ.
Membre de Renaissance, parti d’Emmanuel Macron, Antoine Armand est un jeune ministre en charge du budget, avec ses 33 ans au compteur.
Il reprend la place de Bruno Le Maire, en fonction depuis 2017, et il a déjà commencé à mettre à plat son programme pour la suite. Notamment en déclarant qu’il ne consulterait pas le Rassemblement National pour la mise en place du budget de l’État. Une décision qui a beaucoup fait parler.
Mais ce n’est pas tout. Alors que la France est en dette nationale et que le gouvernement souhaite faire des économies, il s’est récemment exprimé chez France Inter et chez le JDD pour ses premières prises de parole dans les médias en tant que chef de l’économie française.
Le nouveau ministre souhaite un « salaire décent » pour les Français
Entre l’inflation, les taxes qui augmentent, les impôts à payer, beaucoup de Français ont du mal à finir le mois. Ainsi, le nouveau ministre de l’Économie voudrait désormais assurer un « salaire décent » pour les citoyens du pays.
C’est en tout cas ce qu’il a déclaré dans une interview au Journal du Dimanche (JDD). Est-ce que cela implique une augmentation du salaire pour les travailleurs ?
« Notre travail à nous, dans ce monde, c’est de faciliter la tâche des entreprises, de faire en sorte que tous les Français qui travaillent aient un salaire décent », aurait-il alors déclaré.
L’ex-président de la Commission des affaires économiques a récemment parlé avec le PDG du groupe Michelin qui a déjà mis en place un système de « salaire décent », en place depuis janvier dernier.
Un revenu qui permet « à chaque salarié de subvenir aux besoins essentiels » et un « socle de protection sociale universel », a communiqué Michelin.
Le PDG du groupe, Florent Menegaux, a détaillé ce que cela impliquait. Pour lui ce « salaire décent » permettrait de « faire vivre une famille de quatre personnes, de couvrir les besoins du quotidien (l’alimentation, le logement, la santé, l’habillement, le transport, l’éducation) mais aussi de constituer une petite épargne de précaution ».
Ce salaire « ne comprend que les éléments fixes de rémunération sans primes variables et avantages sociaux ». Une initiative qui n’est pas nouvelle puisque l’Organisation internationale du travail (OIT) travaille sur le sujet depuis un moment déjà.
Ce salaire décent est alors ici appelé « living wage » et il correspondrait à un « niveau de salaire nécessaire pour assurer un niveau de vie décent aux travailleurs et à leurs familles, compte tenu des circonstances du pays et calculé pour le travail effectué pendant les heures normales de travail ».
L’évolution des salaires en France : quelques chiffres
Une augmentation du salaire possible, c’est alors une très bonne nouvelle alors que les rémunérations ont baissé en septembre.
Néanmoins, il convient aussi de rappeler que le nouveau gouvernement réfléchirait également à augmenter les impôts.
Pour rappel, « en France, le salaire mensuel moyen est de 1 800 euros selon l’Insee », explique l’Observatoire des Inégalités. « Les femmes touchent 1 600 euros en moyenne, les hommes 2 000 euros. Les ouvriers, 1 300 euros, les cadres supérieurs, 3 500 euros ».
« On constate qu’environ 14 % des salariés perçoivent moins de 1 500 euros nets par mois et que près de 32 % se situent entre 1 500 euros et 2 000 euros nets », ajoute Statista.
« Concernant les tranches suivantes, 32 % touchent de 2 000 euros à 3 000 euros et ils ne sont plus que 11,5 % à gagner entre 3 000 euros et 4 000 euros. Les revenus supérieurs à 4 000 euros nets mensuels ne concernent qu’environ 11 %, et au-delà de 8 000 euros, seulement 1,8 % ».
Bien que les prix aient aussi augmenté, les salaires aussi. Selon l’INSEE, « entre 1996 et 2022, le salaire net moyen en équivalent temps plein des salariés du secteur privé a augmenté de 14,1 %, en euros constants (c’est-à-dire corrigé de l’inflation), soit +0,5 % par an en moyenne ».
« Le salaire des ouvriers a progressé de 16,3 % sur cette période, soit plus rapidement que celui des autres catégories socioprofessionnelles », lit-on aussi.
Par exemple, si nous prenons le SMIC, il a augmenté considérablement depuis qu’Emmanuel Macron est au pouvoir. Par exemple, en brut, il était de 1 539,42 euros en janvier 2020 contre 1 766,96 euros en janvier 2024. Et le SMIC va peut-être bientôt augmenter à nouveau.