💸 Achat immobilier : vérifiez bien votre département, la note pourrait être salée
Une nouvelle augmentation touche discrètement le secteur immobilier, mais elle pourrait bien peser lourd sur les futurs acheteurs. Si vous envisagez d’acquérir un bien dans l’un des 36 départements concernés, préparez-vous à sortir le chéquier.

📈 Une hausse silencieuse mais bien réelle
Derrière les fluctuations des taux d’intérêt ou la remontée des prix, un autre facteur vient alourdir la facture des ménages : l’augmentation des droits de mutation à titre onéreux, aussi appelés « frais de notaire ». Si cette hausse peut sembler marginale à première vue, ses effets cumulés inquiètent les professionnels du secteur.
Loïc Cantin, président de la FNAIM, tire la sonnette d’alarme : « Cette hausse est tout sauf anodine : elle représente 1 500 euros supplémentaires pour un achat de 300 000 euros. » Et d’ajouter : « On pourrait nous rétorquer que ce n’est pas très élevé, mais quand cela s’ajoute à l’augmentation régulière de la taxe foncière, le poids est d’autant plus lourd sur les ménages acquéreurs. »
📍 Les 36 départements concernés
C’est une décision locale : les départements peuvent décider d’augmenter la part qui leur revient dans les droits de mutation. 36 d’entre eux ont franchi le pas, ce qui représente une majorité du territoire. Résultat ? Le taux de prélèvement passe de 4,5 % à 4,7 %, soit une hausse de 0,2 point qui s’applique à chaque transaction immobilière.
Cela peut sembler peu, mais sur un bien de 300 000 €, cette modification alourdit la note d’environ 1 500 €. Une somme qui, ajoutée aux frais de dossier, aux frais d’agence et à la taxe foncière, pèse sur le budget global d’un achat immobilier.
Voici la liste complète des 36 départements concernés :
Ain, Aisne, Ardèche, Aube, Aveyron, Calvados, Charente, Charente-Maritime, Cher, Corrèze, Creuse, Dordogne, Doubs, Drôme, Eure, Eure-et-Loir, Gers, Haute-Marne, Haute-Saône, Hautes-Alpes, Hautes-Pyrénées, Indre, Indre-et-Loire, Jura, Lot, Lot-et-Garonne, Lozère, Meuse, Nièvre, Orne, Saône-et-Loire, Tarn, Tarn-et-Garonne, Vienne, Vosges, Yonne.
🏡 Des conséquences concrètes pour les acheteurs
Pour les futurs propriétaires, notamment les primo-accédants, cette hausse complique encore davantage l’accès à la propriété. Dans un contexte économique déjà tendu, chaque euro compte, et cette augmentation pourrait en dissuader certains de concrétiser leur projet.
Les experts s’accordent à dire que cette mesure, bien que légale, risque de freiner les transactions et d’impacter le marché local. Pour les acheteurs, le conseil est clair : bien se renseigner sur la fiscalité locale avant de signer.
🔍 Une fiscalité locale sous surveillance
Cette décision relance le débat sur la fiscalité locale en France. Les départements, confrontés à des besoins de financement croissants, cherchent de nouvelles ressources. Mais pour les contribuables, ces ajustements passent parfois inaperçus… jusqu’au moment de payer.
La FNAIM plaide pour une meilleure transparence et appelle à un encadrement plus strict des hausses départementales, qui pourraient, à terme, creuser davantage les inégalités entre les territoires.
🧭 Comment anticiper cette hausse ?
Avant de signer un compromis de vente, il est essentiel de s’informer sur les frais annexes. Les notaires peuvent fournir une estimation précise des droits de mutation à régler dans le département concerné. Comparer les taux appliqués selon les zones géographiques peut également permettre de faire un choix plus éclairé, surtout pour ceux qui hésitent entre plusieurs villes ou départements.
Enfin, n’hésitez pas à négocier avec le vendeur ou à rechercher un bien à prix légèrement inférieur pour compenser cette hausse. Chaque levier peut faire la différence dans la faisabilité d’un projet immobilier.