Certains requins pourraient bien être des mangeurs d’hommes !
À force d’attaques répétées, on est quand même en droit de se poser la question. Comme ces scientifiques, qui avancent l’hypothèse que certains requins sont bien des mangeurs d’hommes.
Réduire la population de requins, une erreur ?
Nous l’avons vu en Australie, les attaques de requins deviennent de plus en plus régulières et se multiplient. Et du côté des autorités, chaque fois c’est le même débat : faut-il, ou non, procéder à l’abattage des squales ? Car l’idée qui prédomine actuellement est que s’il y a attaque sur les humains, c’est que les prédateurs sont en surnombre.
Or, « La stratégie d’abattage suppose implicitement que le risque d’incidents est directement corrélé avec la densité de requins, une hypothèse qui n’a pas encore été démontrée, » écrivent Eric Clua et John Linnell dans la revue Conservation Letters. Pour eux, le niveau de menace de ces prédateurs marins serait différent selon les espèces. Pire, on sous-estimerait largement leur capacité cognitive.
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Des requins mangeurs d’hommes
Pour le moment, on se rassure en se disant que la majorité des attaques sont dues à une erreur de la part des requins qui nous confondraient avec des phoques. Mais pour Eric Clua : « Cette approche sous-estime à mon sens les capacités cognitives des grands requins, sélectionnées sur des centaines de millions d’années. En outre, elle n’explique qu’une minorité de morsures, celles sur les surfeurs, alors que beaucoup d’autres cas ne correspondent pas. »
Pour lui, certaines attaques seraient des phases exploratoires pour savoir si l’espèce en face (en l’occurrence nous) est résistante ou non. « En fait, et en accord avec mon hypothèse comportementale, il s’agirait d’une morsure d’investigation d’une nouvelle proie qui serait interrompue par l’extrême prudence des grands squales en phase exploratoire. Une fois conforté dans l’idée que cette proie ne pose pas de problème particulier en terme de défense, l’attaque suivante serait plus aboutie. »