Des requins aperçus en France : sont-ils près de chez vous ?
Si leur rêve ultime est de nager auprès des requins blancs, ces quatre plongeurs français ont créé une série intitulée Lords of the Ocean afin de décréditer les préjugés qui entourent l’animal. Dans leurs vidéos, ils se filment nageant auprès des requins les plus dangereux des océans.
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Des prises de vues compliquées
C’est au large des côtes bretonnes que la petite troupe composée de Cyrielle, Jérôme, Armel et Benjamin, a décidé de plonger pour y faire la rencontre de nouveaux requins. Passionnés par l’animal et souhaitant défendre tous les préjugés auxquels il renvoie (mangeur d’hommes, dangereux), ils nagent auprès de différentes espèces et filment leurs exploits. « 99 % du temps, le requin, il ne nage pas la gueule ouverte. Mais c’est toujours cette image que l’on voit » , expliquait Jérôme Bourdillon dans le premier épisode de leur seconde saison (disponible sur leur page YouTube).
Après le succès de leur première saison, les quatre amis ont choisi la Bretagne pour admirer les géants des mers : « C’est très peu connu ici. En Bretagne, personne ne se dit qu’il y a un cousin du grand requin blanc (le requin-taupe) qui nage à 50 mètres du bord » , explique Benjamin Lair qui revient également sur les complications de tournage. « On a passé des journées entières dans l’eau à se cailler, sans rien voir à trois mètres. Il nous a fallu de la patience, on n’y croyait plus » . Finalement, la récompense était au rendez-vous : « Quand tu vois un requin-taupe à deux mètres de toi, qui reste là, tout près, c’est magique » .
Ces quatre plongeurs ont fait la rencontre du requin hâ
Mais ce qu’ils n’oublieront pas, c’est la rencontre avec un requin hâ (une espèce aujourd’hui en très forte régression, en raison de la surpêche), classé sur la liste rouge des espèces menacées de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). « C’est rarissime de pouvoir filmer des requins hâ comme on a pu le faire. On a déjà prévu d’y retourner » , explique Jérôme Bourdillon.
« On a compris pourquoi on ne les voyait pas. C’est parce qu’ils avaient peur des bulles des bouteilles » , rajoute Benjamin Lair. Il raconte le calvaire du tournage : « Il fallait descendre à 10 ou 12 mètres de fond, dans le courant. On restait une minute trente pas plus » . Leur équipe a remporté plusieurs prix au festival du film d’aventure de La Rochelle pour la première saison de Lords of the Ocean.
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