Matraitance animale : la truite ne sera pas dans nos assiettes à Noël
L’association L214 revient avec une vidéo choc. Vendredi dernier, elle a dénoncé les conditions d’élevage des truites d’eau douce. Une vidéo choc sur la maltraitance animale.
Maltraitance animale : les truites ne sont pas épargnées
C’est dans le sud-ouest, au sein du groupe Aqualande, que l’association a enquêté. Premier producteur de truites fumées en Europe, le groupe nie les accusations qui lui sont reprochées.
L214 s’est rendue compte que les truites étaient, elles aussi, victimes de monstruosité. L’association demande, images à l’appui, qu’« une mission d’information sur les conditions d’élevage et d’abattage dans la filière piscicole soit immédiatement mise en place à l’Assemblée Nationale« . Et, en voyant cette vidéo, on comprend mieux pourquoi.
La surpopulation dans les bassins est affreuse : « les poissons sont particulièrement sensibles aux maladies et souffrent de stress, d’agressions et de blessures. La surpopulation conduit à une mauvaise qualité de l’eau et à un manque d’oxygène chronique pour les poissons, qui respirent avec difficultés ».
Maltraitance animale : le groupe réfute les accusations
La réaction d’Aqualande ne s’est pas faite attendre. Selon le groupe, et malgré les images accablantes, « les images sont trompeuses car les poissons se regroupent en bancs. Nos poissons ont l’espace nécessaire pour être en bonne santé et se développer normalement ».
Stéphane Dargelas, directeur commercial, marketing et communication explique qu’« il y a un faible pourcentage de mortalité en pisciculture. Moins de 2%, ce qui est inférieur à la mortalité en milieu naturel ».
Il a également précisé qu’Aqualande n’utilisait que très rarement des antibiotiques. Selon lui, l’eau trouble que l’on peut voir dans la vidéo est due aux déchets organiques que rapporte la rivière, dans les bassins.
Hormones, modification génétique, asphyxie
Ce que dénonce l’association L214, c’est également « la triploïdie qui entraîne la stérilité des truites, résultat d’une modification génétique » mais Aqualande nie cette pratique, interdite en France.
Pour Stéphane Dargelas, les hormones utilisées serviraient simplement à « aider les géniteurs à se reproduire ».
Et en ce qui concerne l’abattage des truites, littéralement asphyxiée (lorsqu’elles le sont) dans du dioxyde de carbone, à travers une pratique que L214 qualifie de « douloureuse », là aussi, Aqualande répond. « C’est une anesthésie, les poissons s’endorment lentement ».
Une face cachée de la pisciculture, une maltraitance animale qui ne s’invitera pas à notre repas de Noël.