Maltraitance animale : L214 dénonce de la cruauté envers des cochons
Un ancien employé dans un élevage intensif de l’Yonne témoigne des atrocités commises sur les animaux. L’association L214 s’investit à fond et décide de porter plainte contre la porcherie : ils dévoilent les images choquantes des pratiques cruelles. Âmes sensibles s’abstenir !
L214 dénonce de la cruauté envers des cochons
Ce jeudi 19 août, l’association L214 dévoile des images choquantes démontrant la cruauté infligée sur des cochons dans un élevage intensif dans l’Yonne. L’élevage compte plus de 1 800 truies, ce qui représente le triple de la moyenne française.
Un homme témoigne, à visage découvert, des pratiques de cet élevage. Il révèle les effroyables conditions de vie de ces cochons. Les porcelets qui naissent avec des anomalies – donc, les plus faibles – ne sont pas rentables pour l’élevage : ils sont alors éliminés dès la naissance. Pour procéder, ils utilisent la technique du « claquage ».
Cette méthode consiste à les attraper par les pattes arrière et frapper violemment leur tête sur une surface dure. Ajoutons par la même occasion, que cela n’est pas garanti : il faut parfois renouveler l’opération. Les animaux gisent sur le sol ou sont laissés pour mort dans une poubelle : des millions de porcelets sont massacrés en France, chaque année.
Le lanceur d’alerte aborde également la coupe des queues des cochons, à vif. D’après l’Institut national de recherche agronomique, les animaux subissent de fortes douleurs suite à cette méthode. Elle est utilisée pour éviter les blessures que les cochons peuvent s’infliger, notamment au niveau des morsures.
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Les mesures prises
La coupe des queues des cochons à vif, est formellement interdite. Néanmoins, la Commission européenne a souligné dans un rapport de 2019, que 99% des élevages français pratiquaient cette méthode.
Pour ce qui concerne la méthode du « claquage » : selon l’arrêté du 12 décembre 1997 – ou le règlement européen du 24 septembre 2009 également -, elle est interdite. La porcherie de l’Yonne martyrise alors les animaux, sans respecter les lois.
L’homme qui a témoigné a expliqué avoir essayé de discuter avec les responsables au sujet des maltraitances, mais ces derniers ont fait preuve de mutisme. Il a donc porté plainte et a diffusé les images des atrocités.
Le porte-parole de L214, qui se présente également comme directeur des enquêtes salue « le courage de cet employé qui a décidé de rendre public les sévices graves commis sur les animaux à la porcherie des Tremblats, dans l’Yonne. Les truies et les porcelets de cet élevage vivent déjà une vie misérable, comme dans la majorité des élevages de cochons (95 % des élevages de cochons sont de type intensif), ils sont en plus violemment maltraités sans réaction de la direction. Exigeons des sanctions pour cet élevage et une interdiction du claquage des porcelets ainsi que la coupe à vif de leur queue » , affirme Sébastien Arsac.
Une situation des plus désagréables pour le lanceur d’alerte, qui annonce être tombé en dépression.
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