Après la SPA, voici la société protectrice… des vers de terre
Pour pouvoir protéger les vers de terres, ces animaux qui disparaissent dans le plus grand silence, un Haut-Viennois crée une ligue de protection.
Il faut sauver les vers de terre
Le 22 avril, journée mondiale de la Terre, un homme à décider de s’attaquer à un problème trop souvent mis au silence et qui menace la biodiversité. La protection des vers de terres. Pour Christophe Gatineau, président de la société, ce serait pour donner une forme de statut officiel à ces lombrics.
« Quand un animal n’existe pas dans la loi, il n’existe pas en fait. Il faut que la loi le nomme pour le faire exister, et que l’on puisse commencer à agir » toujours d’après Christophe Gatineau. En 2021, l’État avait effectivement reconnu que le vers de terres sont des agents de la fertilisation des sols. Seulement, il n’y a aucune loi qui garantit leur protection.
De plus, ces agents de la terre ont un rôle crucial dans le recyclage des déchets organiques. Ils se nourrissent de matière organique en décomposition. En plus de ça, ils permettent décomposition des débris végétaux et des résidus animaux. Tout cela contribue à la formation d’humus, quelque chose que les plantes recherchent, car riches en éléments nutritifs.
Une aide pour les agriculteurs
Tout ça devrait, d’après Christophe Gatineau, profiter aux agriculteurs. En effet, si aujourd’hui beaucoup utilisent des produits chimiques pour accélérer leurs taux de rendements ou pour se protéger des insectes qui attaquent les cultures, cela a un impact sur les vers de terre.
Les vers de terre sont toujours assez nombreux dans les terres non cultivées comme les prairies. Cependant, à cause d’une réglementation qui exclue les vers de terres, les pesticides n’indiquent pas si le produit est néfaste pour ce dernier ou non. « Le problème majeur, c’est que l’agriculteur va utiliser des pesticides dont il ne connaît pas la toxicité sur les vers de terre.« disait Christophe Gatineau à France 3 nouvelle aquitaine.
« Comme les vers de terre n’ont pas de statut, il n’y a jamais eu d’étude ou d’évaluation de toxicité à leur encontre. Cela fait plus de onze ans que cette situation est dénoncée, mais il n’y a toujours rien » ajoute-t-il. « On a besoin que les fabricants étudient l’impact de leur produit sur la vie du sol. Peut-être que certains ont des effets plus faibles, alors, privilégions-les !«