Au Canada, la loi « Sauvez Willy » va changer le quotidien des cétacés en captivité
Les parlementaires canadiens ont adopté lundi un projet de loi interdisant la captivité et l’élevage de cétacés comme les baleines, les orques ou les dauphins. En cas de non respect de cet article, la loi prévoit des amendes pouvant aller jusqu’à 150 000 dollars américains. Ce projet est appelé communément le projet « Free Willy » (Sauver Willy) nommé d’après le film de 1993 dans lequel un jeune garçon libère une orque d’un parc d’attraction américain.
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Les défenseurs des animaux expriment leur joie
« Rien de fantastique ne se produit jamais dans la hâte. Mais aujourd’hui nous célébrons la fin de la captivité et de l’élevage de baleines et de dauphins. Merci à tous » a déclaré le groupe de défense des droits des animaux Humane Canada dans un Tweet. Proposé en 2015 ce projet de loi apporte notamment des modifications au code pénal en interdisant au Canada la possession en captivité et la reproduction forcée de ces mammifères marins.
Le parti Vert du Canada a célébré lui aussi lundi cette déclaration dans un tweet. « Ces mammifères sociaux et intelligents vont désormais pouvoir vivre là ou ils appartiennent: dans l’Océan » a déclaré le parti.
Nothing fantastic ever happens in a hurry. But today we celebrate that we have ended the captivity and breeding of whales and dolphins. This is news to splash a fin at. #bills203 #emptythetanks #cdnpoli Thank you everyone. pic.twitter.com/7j49YkEmpy
— Humane Canada (@HumaneCanada) June 10, 2019
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Le Canada rejoint la dizaine de pays interdisant la captivité des cétacés
La loi ne sera cependant pas rétroactive et les cétacés actuellement en captivité le resteront donc, mais certaines exceptions s’appliqueront. Par exemple dans les cas d‘animaux nécessitant une réhabilitation à la suite d’une blessure ou dans le cas d’une autorisation fournie par les autorités.
Au Canada, le parc Marineland à Niagara Falls et l’Aquarium de Vancouver sont les deux seuls établissements possédant des cétacés en captivité. Cette loi est néanmoins très importante car « elle interdit la reproduction en captivé et assure ainsi que les baleines et les dauphins actuellement gardés soient la dernière génération à souffrir de la sorte » rappel Melissa Maltow, directrice de la campagne ONG World Animal Protection Canada.
Le Canada a ainsi rejoint la dizaine de pays ayant « adopté une position progressiste contre la captivité et l’élevage » des cétacés. « Nous espérons que d’autre pays suivront maintenant l’exemple du Canada et que les agences de voyages se rendront compte de la baisse d’acceptations sociale de ce type d’attraction » poursuit l’ONG World Animal Protection Canada.