Antispécisme : Faut-il interdire d’utiliser des noms d’animaux pour s’insulter ?
Autrefois, on parlait de « noms d’oiseaux » pour désigner des insultes. Plusieurs espèces animales sont en effet utilisées dans le langage courant pour désigner des choses mauvaises. Ce phénomène linguistique est d’ailleurs constaté dans de très nombreuses langues, chacune avec leurs variantes. Pour PETA, c’en est trop ! Il est temps d’arrêter le spécisme et d’oublier la connotation négative qui se cache parfois derrière certains noms d’animaux.
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Le langage spéciste contribue à l’idée de supériorité de l’homme
« Les mots peuvent permettre un monde plus inclusif ou perpétuer l’oppression », écrit PETA, la société protectrice des animaux sur ses réseaux sociaux. Selon PETA, utiliser un nom d’animal pour insulter une personne « renforce le mythe que les humains sont supérieurs aux autres animaux ». L’association demande à ce qu’on abolisse « le langage suprémaciste ». « Poule mouillée », « blaireau », « cochon », « porc », « truie », « poulette » sont quelques noms d’animaux utilisés comme des insultes ou ayant une connotation négative, vulgaire, déplacée. En utilisant ces expressions imagées, cela veut bien dire qu’on associe l’image de la saleté aux cochons, d’un idiot à un blaireau ou d’une chose sournoise à un rat. Même associer une image qui pourrait sembler positive, comme par exemple rusé comme un renard, est en réalité spéciste.
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PETA demande à ne plus utiliser des noms d’animaux pour qualifier des humains
Il s’agit tout d’abord d’anthropomorphisme, qui consiste à prêter à un animal une attitude ou une intention humaine. Selon PETA, utiliser ce langage imagé « désensibilise le public et normalise la violence contre les autres animaux ». Le langage spéciste n’est pas seulement nuisible, mais il est également inexact, nous rappelle l’association. « Les porcs, par exemple, sont intelligents, mènent une vie sociale complexe et font preuve d’empathie pour les autres porcs en détresse. Les serpents sont intelligents, ont des relations familiales et préfèrent s’associer avec leurs proches », explique PETA.
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Crédits : Pixabay – Source : Twitter/PETA