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Peu de salariés le savent : votre employeur peut accéder à votre ordinateur dans cette situation précise

Publié par Amõn Dissa le 12 Déc 2024 à 21:26

Vous êtes en vacances, loin de votre bureau, l’esprit tranquille… mais saviez-vous que votre employeur peut accéder à votre ordinateur professionnel en votre absence ? Découvrez dans quelles circonstances cette pratique est légale et ce qu’elle implique pour les salariés.

La connexion aux appareils professionnels : un droit encadré

Avant de partir en congé, nombreux sont les salariés qui laissent leurs outils de travail sur place, qu’il s’agisse d’un ordinateur, d’un téléphone de fonction ou d’une tablette. Mais que se passe-t-il lorsque vous êtes absent ? La loi permet à votre employeur de vérifier ces appareils, mais uniquement sous certaines conditions.

L’accès à ces appareils est strictement réservé aux fichiers et données professionnels. Votre ordinateur, par exemple, peut être allumé pour consulter des documents, des emails ou des fichiers à condition qu’ils ne soient pas estampillés comme étant « personnels ». Cette mention est cruciale : elle protège les dossiers privés et impose à l’employeur de demander une autorisation formelle pour y accéder.

En cas de protection par mot de passe, l’employeur peut exiger l’accès au dispositif si cela se justifie par la sécurité ou le bon fonctionnement de l’entreprise. Ce droit s’étend également à d’autres équipements liés au travail, comme un téléphone de fonction ou un disque dur professionnel.

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L’utilisation d’internet sous surveillance

L’ordinateur professionnel est souvent un outil à double usage : il sert à la fois pour accomplir des tâches liées au poste, mais aussi, parfois, à des activités personnelles. Une étude menée par la société Olfeo, spécialisée en cybersécurité, met en lumière une réalité édifiante : plus de la moitié du temps passé sur internet au travail est destiné à des usages non professionnels.

En moyenne, un salarié consacre 1h15 par jour à naviguer sur des sites sans lien avec ses missions. Sur une année, cela représente un mois entier d’activité. Bien que cette pratique soit largement répandue, elle n’est pas sans conséquence pour les entreprises. Selon Olfeo, ces usages personnels peuvent engendrer des problèmes de productivité et de sécurité.

L’employeur est autorisé à consulter l’historique de navigation des employés pendant les heures de travail. Cela inclut les sites visités, mais aussi d’autres données liées à l’utilisation professionnelle de l’équipement informatique. Cependant, il ne peut pas utiliser cette surveillance pour vous sanctionner à la légère : il doit prouver que votre comportement a un impact direct sur l’activité de l’entreprise.

Image illustration une banque licencie des employéspayée, en télétravail.

Les limites légales imposées aux employeurs

Si la loi autorise l’accès aux données professionnelles, elle encadre strictement les pratiques des employeurs pour préserver la vie privée des salariés. La surveillance informatique ne doit jamais être abusive ou disproportionnée.

Par exemple, il est interdit d’installer un logiciel espion sur un ordinateur pour suivre les activités d’un salarié en temps réel. De même, demander un accès automatique à tous vos emails ou messages personnels constitue une violation du droit à la confidentialité.

Le contrôle est également limité par le respect du Code du travail et du RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données). Les codes de connexion personnels, qu’il s’agisse de mots de passe ou d’identifiants, restent strictement confidentiels. Ils ne peuvent être partagés, sauf en cas d’accord explicite de l’employé.

Les emails marqués comme « personnels » ou les messages reçus via des plateformes de messagerie instantanée sont également protégés. L’employeur ne peut pas y accéder, sauf en cas de danger immédiat pour la sécurité de l’entreprise ou si une autorisation préalable a été obtenue.

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© Pixabay

Quels risques pour les salariés ?

Les salariés qui utilisent leurs outils de travail à des fins personnelles doivent être conscients des risques encourus. Bien que les sanctions pour usage abusif soient rares, elles restent possibles si l’employeur démontre que ces activités ont un impact négatif.

Par exemple, un salarié qui passe une grande partie de sa journée sur des réseaux sociaux ou des sites de streaming peut être mis en cause pour manquement à ses obligations professionnelles. Néanmoins, une telle accusation doit être étayée par des preuves solides, montrant une baisse de productivité ou une atteinte aux intérêts de l’entreprise.

À noter que les sanctions ne sont pas automatiques : avant d’en arriver là, l’employeur doit engager un dialogue avec le salarié pour comprendre les raisons de ce comportement.

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Comment se protéger en tant que salarié ?

Pour éviter tout malentendu ou problème juridique, il est important de prendre certaines précautions :

  • Séparer le personnel du professionnel : marquez clairement les dossiers ou emails privés comme « personnels ».
  • Limiter l’utilisation personnelle des appareils professionnels : utilisez votre propre équipement pour consulter des sites ou envoyer des messages non liés au travail.
  • Respecter les politiques internes : certaines entreprises mettent en place des règles claires concernant l’usage des outils numériques. Familiarisez-vous avec ces directives pour éviter les mauvaises surprises.
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